La population de Safané a manifesté son mécontentement à l’endroit de la société minière SEMAFO le vendredi 20 janvier 2017. Elle a exigé l’arrosage de la voie principale qui traverse la ville sur laquelle se mène des travaux, à cause de la montée de la poussière. La situation a ensuite été apaisée après l’engagement pris et exécuté par la Société minière.

  Des troncs d’arbres formant des barricades d’un côté, des camions gros porteurs bloqués juste au niveau du rond-point, de l’autre côté des usagers qui se faufilent entre les barrières… C’est l’ambiance qui régnait sur la route principale qui traverse Safané, ce 20 janvier 2017 au environ 13 h et quart, quelques heures après la tension de population.

Safané, du nom de ce chef-lieu de commune rurale situé à 55km de Dédougou dans la province du Mouhoun a connu une montée de tension de la population, le vendredi 20 janvier 2017 dans la matinée.

En effet, nous explique Jean Baptiste Konaté un jeune de Safané  «cela est survenu suite à la réalisation des travaux depuis le 17 janvier 2017 sur la principale route qui traverse la ville. Après l’étape de grattage par les gradeurs à cette date, les travaux ont été suspendus. La route est donc resté dans un état de poussière qui a envahi les populations surtout avec le passage des camions de la SEMAFO ». Jean Baptiste Konaté poursuit en ces termes «la population a été inondée de poussière pendant trois jours c’est ce ras le bol qu’il ont voulu exprimer. C’est la raison des barricades, et nous avons exigé immédiatement l’arrosage du tronçon  si non nous ne lèverons pas les barrières ».

Suite à la tenue urgente d’une rencontre entre les autorités locales, la SEMAFO et la population, une solution a été trouvée. «Il est sorti de cette rencontre que la route sera arrosée dans les heures qui suivent », a confié sieur Konaté.

« Dès demain nous allons faire venir les camions avec la latérite avec les citernes pour bien compacter la voie afin d’éviter cette poussière. C’est une solution immédiate qui sera faite dès demain », a laissé entendre Jacques Zombré superviseur prévention santé sécurité au travail de la SEMAFO au sortir des échanges entre la population et les autorités. Pour lui,  c’est juste une incompréhension parce qu’il y a pas eu assez de communication.

«Quand nous somme venu faire les travaux avant-hier le 17, la population a cru que c’était fini, il y a aussi un pont qu’ils ont demandé de faire au niveau de la ville, mais vous savez que pour faire des travaux civils, il faut s’adresser à la direction régionale des routes de la Boucle du Mouhoun c’est ce qu’il faut entreprendre pour pouvoir faire ce pont », a expliqué Jacques Zombré. « On regrette ce qui est arrivé, j’ai même présenté les excuses de la SEMAFO à la population de Safané pour dire que notre intention ce n’est pas de créer des maladies en soulevant la poussière, mais les travaux complémentaires viendront se faire dès demain », a conclu sieur Zombré.

Pour le premier responsable de la commune de Safané en la personne du maire Mamadou SERE, « c’est un petit incident qui est rentré dans l’ordre » a-t-il dit car au regard du partenariat qui lie la commune à la SEMAFO , «la société est très rapidement revenue vers nous pour dire que dès demain matin 8 h ils procèderont au rechargement du tronçon. »” On peut dire que le problème est résolu dans la mesure où SEMAFO a donné sa parole”. Selon le maire Mamadou SERE,  la commune de Safané est dans une dynamique de bonne relation avec la SEMAFO.

Après notre départ de la localité nous avons reçu l’information sur l’effectivité de l’arrosage de la route, de la levée des barricades et du départ des camions vers la mine de Wona.