“WISGUE” : Un nouvel album de l’artiste “Bam Rod” qui vise à éveiller les consciences

Le staff managérial de l’artiste burkinabè “Bam Rod” a tenu ce vendredi 28 juin 2019, une conférence de presse à Ouagadougou. Face aux Hommes de Médias, il était question de la sortie officielle de son tout nouvel album intitulé “Wisgué”.

Natif de Ouagadougou sous le nom de BAMOGO Raudrik Alidou et artistiquement nommé Bam Rod, cet artiste se lança de façon active dans la musique aux printemps du Hip Hop burkinabè dans les années 1998. En 2004 avec cinq (05) de ses pairs, ils formèrent un groupe au nom de Clepto Gang Junior qui se fera connaître par le biais des sound-systems et ira jusqu’à décrocher la 3e place en 2006 au concours de Rap dénommé “Nescafé Rap Tour” . Ce groupe va par la suite se disloquer et Bam Rod qui n’a cessé de travailler son art, va sortir son single en 2018. Une véritable trainée de poudre qui a conquis le cœur des mélomanes. Ce succès conduit alors l’artiste à entrer en studio d’où la sortie d’un album de huit (08) titres, paraphé “Wisgué” .

La musique de Bam Rod répond à l’appel de l’universel. Elle est une jonction des rythmes d’hier à ceux du présent. Qu’elle soit Afro-Pop, Rap ou Dancehall, l’artiste conjugue les sonorités et les époques pour sortir de sa cuisine, un plat nourri des voix de l’âme. Comptant huit (08) titres, “Wisgué” constitue la première œuvre discographique de Bam Rod et signifie approximativement “Bats-toi” en mooré. C’est un appel au travail, à l’endurance pour se réaliser et atteindre les objectifs que l’on se fixe dans la vie. L’album est chanté en mooré et en français avec une seule collaboration (Bam Rod en featuring avec Nourat) et vise à éveiller les consciences en abordant de façon différente la vie de tous les jours.

Traité aux rythmes cadencés et tempérés, accommodé au Rap, à l’Afro-Pop et à la Dancehall dans une conjugaison de sonorités modernes et traditionnelles, cet album met en exergue les dangers liés aux jeux de hasard, le travail, la vie, la mort, l’amour, le mariage, etc. En effet, les huit (08) titres de “WISGUE” peuvent se présenter comme suit :

1- Tiercé : le doigt est pointé ici sur les jeux de hasard en général et sur le pari mutuel urbain (PMU) qui prend jeunes et vieux au désespoir, les rendant passifs et parfois encore plus pauvres. C’est au bout des efforts que l’on se réalise, selon Bam Rod.

2- Dancehall : une chanson entrainante. Elle invite à saisir le moment présent, à profiter de l’instant surtout au son de la bonne dancehall.

3- Tuuma/Travail : à travers ce titre, l’artiste démontre que c’est le travail qui fait l’homme, puis participe à l’assise sociale, économique et à l’équilibre de tout humain. Bam Rod rappelle que travailler est un impératif dans la vie.

4- Viima looda : la vie est comme l’eau du fleuve qui coule. Aucun retour en arrière n’est possible. Cela signifie que la vie s’en va. Selon l’artiste, nous devons garder en conscience qu’il faut faire ce que l’on pense bien maintenant, puisque le temps nous échappe toujours.

5- Wisgué : Puisqu’il n’y a que le soleil et la pluie qui nous viennent du ciel, l’artiste trouve à ce niveau qu’il faut travailler et accepter suer pour voir ses rêves se réaliser. Pour lui, le travail émancipe tout le monde.

6- M’Neda : Ce titre interpelle toute personne à prendre sa vie en main pour qu’elle soit véritablement profitable.

7- Amour fort (feat Nourat) : l’amour est ce qui est à la base de toute réalisation positive. Il est la couleur du cœur. Alors l’artiste chante l’amour, l’artiste chante la vie.

8- Mariage : par ce titre, l’artiste précise que la vie ne se conçoit pas seul. Elle est la résultante de deux âmes qui épousent les mêmes sentiments et la même vision dans le mariage. Bam Rod s’attarde sur la question puisque les enfants sont parfois aux couleurs des mariages.

Notons qu’en dehors de la musique, BAMOGO Raudrik alias Bam Rod est un commerçant marié et père de deux enfants (deux garçons). Cette profession lui a permis d’ailleurs de faire une auto-production. A l’en croire, il a lui-même financé son album dans des conditions d’enregistrement pas du tout favorables, mais avec le courage et l’abnégation, il a fini par réaliser ce résultat du jour. Tout en exprimant ses sentiments de reconnaissance et de remerciements à tous ceux qui accompagnent l’artiste dans son œuvre, il a invité les mélomanes à soutenir indéfectiblement les artistes.

Par ailleurs, le premier disque compact (CD) de l’album a été payé cash au cours de cette conférence de presse à hauteur de 50 000 FCFA.

Contacts : +226 78969094/ 79332696/ 70775929 ou E-mail : raudrikb@gmail.com

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