Les journalistes et communicateurs pour les énergies renouvelables et le développement durable (JED), ont tenu jeudi une conférence de presse à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre avec les confrères (Hommes de Médias), est de présenter les résultats d’une enquête menée sur le terrain par le service Burkina énergies et technologies appropriées (BETA) concernant les rapports entre les lampes solaires et les utilisateurs.

Pour mesurer l’impact socioéconomique des lampes solaires sur la vie des usagers, BETA a mené en collaboration avec Plan international Burkina Faso (PIBF), une enquête de terrain dont les résultats ont fait l’objet d’échanges avec les journalistes membres de la JED ce jeudi 02 mai 2019 au cours d’un point de presse. Ainsi, les échanges ont porté sur l’éclairage solaire et le développement en milieu rural.

Burkina énergies et technologies appropriées (BETA) est une entreprise de distribution des produits solaires. Depuis novembre 2015, elle a entrepris en collaboration avec PIBF, une distribution de lampes solaires “little sun“ certifiées auprès de groupes d’épargne villageois.

Des faits ont motivé le service BETA à aller sur le terrain et de réaliser une enquête en milieu rural notamment dans les communes (Dialgaye, Gounghin, et Tensobtenga) de la province du Kouritenga. « On a constaté un engouement auprès des femmes à utiliser ces lampes et en un temps record, plus de 1600 lampes ont été achetées. Ce qui a suscité une interrogation, nous avons voulu savoir pourquoi cet état de fait ?», a laissé entendre Boureima Kabré, président de solidarité internationale pour l’accès à l’énergie et au développement durable. Il ressort de cette enquête, plusieurs éléments constituant à l’amélioration de la vie des utilisateurs qui, à plus de 90%, sont des femmes. Durant trois semaines, des équipes ont pu prendre contact avec les différents utilisateurs et ont pu également mené l’enquête à bout.

Les résultats de l’enquête

Selon le président Boureima Kabré, 38 ménages au total ont été interrogés lors de l’enquête menée dans la province du Kouritenga. Les communes prises en compte sont celles de Dialgaye, Gounghin, et Tensobtenga. Il ressort de cette enquête qu’avec l’arrivée des lampes “little sun“, des sources de lumière comme les lampes à pétrole, les lampes-torches et de bougie, ont été abandonnées. Ainsi, le temps d’éclairage variait d’une (01) heure à plus de quatre (04) heures. Ce qui permet aux utilisateurs de continuer leurs activités de la journée en l’occurrence, les études pour les élèves, la cuisine. Et d’autres à s’occuper de leurs enfants, à travailler ou à passer du temps entre amis. Pour l’ensemble des ménages, les lampes “little sun“ sont une source d’éclairage fiable « car l’autonomie de ces lampes est constante depuis plusieurs mois ou années », explique monsieur Kabré. En plus, beaucoup trouvent ces lampes résistantes aux différents chocs qu’elles peuvent subir. Par ailleurs, la totalité des personnes interrogées reconnait que les lampes “Little Sun” ont nettement amélioré leur condition de vie la nuit et qu’ils se sentent plus heureux et plus fière qu’avant.

Aussi et surtout, l’utilisation de cette source d’énergie permet aux ménages de faire de grosses économies. Selon Safiatou Bambara de la commune de Dialgaye, ces lampes permettent d’enregistrer une grande économie. « Avant j’utilisais les lampes-torches et j’étais dans l’obligation d’acheter des piles régulièrement. En plus, la lampe-torche s’usait rapidement au bout de quelques temps. Mais maintenant avec cette nouvelle source d’énergie, je n’ai pas à acheter de pile, ni de la changer. Je me suis procurée une, depuis 2015 et je l’utilise encore. C’est vraiment une bonne chose pour nous habitant les zones rurales et on est bien content », a-t-elle témoigné. Madame Bambara a témoigné qu’elle fait une économie de plus de 1000 à 1500 franc tous les mois.

Selon monsieur Kabré, l’utilisation de ces lampes “contribue à améliorer les conditions d’études des enfants scolarisés, favorisant l’obtention de meilleurs résultats académiques et la réduction des dépenses” .

Par ailleurs, la vente de ces lampes est également une source de revenus supplémentaires pour les membres du groupe d’épargne féminins, qui s’occupent de cette tâche. Ce sont des femmes qui ont été formées dans la vente de ces produits solaires améliorant les conditions de vie des utilisateurs.