Ce vendredi 1^er mars 2019, le Premier ministre a poursuivi sa tournée de visite au palais du Mogho Naaba et à la Conférence épiscopale du Burkina (CNE-B). L’objectif de cette visite est de solliciter l’accompagnement des chefs coutumiers et des leaders religieux dans sa nouvelle mission.

Le Premier ministre, Christophe Dabiré a effectué une visite de courtoisie au palais du Mogho Naaba. Visite bien différente de celle qu’il effectuait avant sa prise de fonction, le Premier ministre ne manquera pas de la qualifier « d’historique » en dehors du cadre traditionnel.

« Ce n’est pas la première fois que je viens au palais. Le Mogho Naaba est un ami, un très grand ami de longue date. Je suis toujours venu le saluer en tant qu’ami mais aujourd’hui, je suis venu en tant que premier responsable du gouvernement du Burkina Faso », s’explique-t-il. Ayant une mission assignée par le chef de l’État, cette visite a été une occasion pour lui de saluer le chef des mossés, et de solliciter son accompagnement ainsi que celui des autres chefs coutumiers dans sa nouvelle mission en tant que chef du gouvernement. « À travers lui, je m’adresse à l’ensemble des coutumiers de notre pays pour qu’ils puissent accompagner la mission qui m’a été confiée par le chef de l’État, accompagner le travail qui va être fait, qu’à travers les moyens et les pouvoirs qu’ils ont, qu’ils puissent faire en sorte que la mission puisse être réussie », déclare le Premier ministre, Christophe Dabiré.

En effet la paix, la réconciliation et l’unité, recherchées par le pays ne peuvent se trouver sans les garants de la tradition car « ce sont ces personnes ressources qui peuvent contribuer, à bien, à la réalisation de ces grandes valeurs traditionnelles de notre pays », renchérit-il.  Cette rencontre a été fructueuse et pour le Premier ministre, « le Mogho naaba dans son message a été très clair ». « Il a indiqué qu’ils seront toujours là pour soutenir le pays, pour soutenir les hommes qui ont été désignés pour conduire les affaires de la nation. Les hommes passent et eux, ils demeurent. Ils estiment qu’ils sont là pour accompagner le pays vers la paix, la solidarité, l’union. Il sera toujours prêt à donner les conseils avisés pour qu’on puisse évoluer positivement », souligne-t-il.

Quant au Larlé Naaba Tigré, porte-parole du Mogho Naaba, « Sa majesté Naaba Baongo a reçu le Premier ministre avec beaucoup de joie, de fierté parce qu’ils ont de vieilles relations d’amitié. Sa majesté se réjouit du fait qu’aujourd’hui, son excellence monsieur le Premier ministre soit porté à la tête du gouvernement burkinabè et a rassuré au chef du gouvernement qu’en vertu des pouvoirs traditionnels qui lui sont conférés, il l’accompagnera dans sa mission pour le succès de la réconciliation nationale, de la paix dans le pays et le développement de notre chère patrie, le Burkina Faso »

A la conférence épiscopale du Burkina, le Premier ministre a fait connaitre les mêmes raisons de sa visite de courtoisie. Il a loué la participation de son éminence, le cardinal et des évêques à la vie de la nation à travers les « observations et les critiques à l’endroit des gouvernants pour que la situation politique, économique et sociale dans notre pays puisse aller dans la bonne direction » tout en sollicitant leur bénédiction pour son mandat mais également pour le Burkina Faso et le chef de l’État.

Cette rencontre a été une occasion pour les évêques de présenter un certain nombre de préoccupations. « Ils ont posé un certain nombre de préoccupations qui concernent l’évolution de notre pays, le bonheur du peuple burkinabè et ils ont essayé de s’enquérir des dispositions que le Premier ministre va prendre pour permettre à ce que notre vivre ensemble puisse se consolider dans les mois et dans les années à venir. Ils ont des idées, nous allons approfondir ces idées avec le temps et voir si ça peut permettre de consolider les décisions que nous aurons à prendre dans le sens de renforcer notre vivre ensemble », confie monsieur Dabiré.

Heureux pour cette visite, le président de la conférence épiscopale, Monseigneur Paul Ouédraogo, a rassuré le Premier ministre de leur accompagnement. « Nous sommes très heureux et nous lui avons réaffirmé notre disponibilité ». Tout en demandant au Premier ministre d’être à l’écoute des populations, il n’a pas manqué de rappeler les différentes préoccupations du peuple burkinabè que sont, la sécurité et la réconciliation nationale.