Sport/Football : sacré sacrifice du capitaine des « Super Eagle » pour son pays

Décidément le Nigeria est en passe de devenir le Far west africain. Pendant que les « Super Eagles » étaient en pleine concentration pour entamer leur dernière sortie contre l’Argentine, le 26 juin, le capitaine John Obi Mikel était dans un dilemme. Son père venait d’être kidnappé contre une rançon, seulement quatre heures avant le match.

En garçon courageux, Obi Mikel ne l’a pas dit ni à ses coéquipiers ni au manager. Les ravisseurs menaçaient de tuer son père si la nouvelle étaient divulguées. Pour obtenir sa libération, la star de football basée en Chine a dû payer une rançon de 10 millions de naira (28 000 dollars).

“J’ai dû me taire et aller représenter mon pays en premier”, a déclaré Mikel. Le Nigeria a perdu le match et a été éliminé de la Coupe du Monde. Mikel ne peut parler que maintenant que son père a été sauvé par des policiers, près d’une semaine après l’enlèvement.

Les Nigérians ont salué Mikel comme un héros national pour avoir continué à jouer le match malgré l’énorme distraction émotionnelle et ont noté que ce n’était pas la première fois que le vétéran de 20 ans a fait des sacrifices personnels pour son pays.

Dans un contexte d’insécurité croissante au Nigéria, les enlèvements sont devenus monnaie courante avec des individus fortunés et leurs proches souvent pris pour cible. Dans un cas très médiatisé à Lagos l’année dernière, les parents de six élèves enlevés dans une école publique ont payé 31 millions de nairas (86 000 dollars) pour leur libération. Les rançons sont généralement payées discrètement sans couverture médiatique dans certains cas.

Les stars du football comme Mikel, qui a passé une décennie à jouer dans la lucrative Premier League anglaise, peuvent facilement être ciblées. En effet, ce n’est pas le premier enlèvement pour la famille Obi. En 2011, Pa Obi a été kidnappé mais libéré après 10 jours. La mère de l’ex-ministre des finances Ngozi Okonjo Iweala a été kidnappée contre rançon en 2012, mais relâchée après cinq jours.

 

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