Société : Lutte contre les violences faites aux femmes au Burkina Faso

 

Ce lundi 23 décembre 2019, s’est déroulée à Ouagadougou une conférence publique sur la prévention et la prise en charge des femmes et des filles victimes de violences en situation d’urgence humanitaire. Au cours de cette conférence, trois communications ont été livrées sur différentes thématiques. Elle est intégrée par la campagne internationale des 16 jours d’activisme pour mettre fin aux violences faites aux femmes, qui s’est déroulée du 25 novembre au 10 décembre 2019.

Selon Metsi Makhetha, coordonnatrice résidente et coordonnatrice humanitaire du système des Nations Unies au Burkina Faso, le contexte sécuritaire actuel est tel que plus d’un demi-million de personnes ont été contraintes de tout abandonner à la recherche de refuge. Ce chiffre représente une augmentation de plus de 500% de personnes déplacées internes en une année.  Près de 85% des personnes déplacées internes sont des femmes ou des filles, et environ 53% d’entre elles sont des enfants. Il est donc très important de jeter un regard particulier sur ces femmes et jeunes filles car elles sont exposées à un risque accru de violences basées sur le genre. La coordonnatrice a aussi ajouté que selon les rapports de mission des équipes du sous-secteur Violences Basées sur le Genre (VBG), les cas de mariages forcés et précoces seraient en train d’augmenter ainsi que le nombre d’abus et d’exploitation sexuelle, particulièrement dans les régions du Centre Nord et du Sahel.

Plusieurs acteurs et partenaires humanitaires sont donc présents sur le terrain et font le nécessaire pour apporter des services de protection pour ces femmes à travers des actions comme, doter les structures de santé des régions du Nord, du Centre Nord et du Sahel, de kits d’urgence en santé de la reproduction, assurer la prise en charge des cas de violence sexuelle et la disponibilité de kits de dignité aux femmes et jeunes filles grâce au financement d’urgence des Nations Unies ; Former des prestataires de santé, des travailleurs sociaux et des officiers de police judiciaire, sur la prise en charge psychosociale des survivantes et dans la gestion des violences basées sur le genre.

Pour la représentante de la ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, « malgré les résultats forts appréciables engrangés, les défis en matière de protection des droits des femmes restent énormes ». C’est pourquoi, l’assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 25 novembre de chaque année, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

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