Dans l’après-midi du jeudi 17 janvier 2019, le Premier ministre a reçu en audience une délégation du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG). Les échanges ont tourné autour des activités menées par les ONG et Associations, tout en abordant la question sécuritaire qui constitue un obstacle à l’avancée de leurs actions.

« La délégation du Spong est venue aujourd’hui présenter ses vœux à son excellence monsieur le Premier ministre et aussi partager avec lui, ses inquiétudes, ses réflexions sur la situation nationale, lui témoigner tout le soutien des ONG et Associations », relate Juliette T Compaoré, présidente du conseil d’administration du SPONG. La délégation a assuré le Premier ministre de sa disponibilité quant à la sensibilisation des populations, à l’implication de ses membres à cette sensibilisation sur la question sécuritaire. « Nous savons que les questions sécuritaires, les problèmes sécuritaires que notre pays traverse, touchent tout le monde. Toutes nos interventions sur le terrain ne peuvent être possibles que si notre pays est en paix, si notre pays est en sécurité », explique madame Compaoré sur la raison de leur implication dans cette lutte. « Nous sommes venus témoigner notre disponibilité à participer à l’ensemble des actions qui sont engagées pour la sécurisation de notre pays », renchérit-elle.

Lors de ces échanges, la délégation du Spong a présenté les résultats du forum sur la protection sociale qu’il a eu à organiser avec les acteurs étatiques, parrainé par le Premier ministre. « Nous sommes venus partager les résultats du forum et notamment solliciter son accompagnement pour l’opérationnalisation des recommandations issues de ce forum, qui demandaient principalement l’institutionnalisation donc du forum sur la protection sociale », déclare madame Compaoré.

Les activités du Spong au cours de cette année 2019, ont été également présentées au Premier ministre tout en sollicitant encore son accompagnement. L’une des activités phares, sera la tenue d’une rencontre sur la désertification qui regroupera des partenaires œuvrant dans ce domaine.

Par ailleurs, travaillant sur le territoire national notamment dans les villages auprès des populations, les ONG et Associations sont inquiètes de la situation sécuritaire. « Nous sommes aussi aux côtés des populations que ce soit au Nord, à l’Est, dans toutes les régions du Burkina, nous sommes aussi directement affectés par les questions sécuritaires. En tant que responsables des structures ONG, il était de notre devoir de venir donc partager ces préoccupations avec son excellence », dévoile-t-elle.

Les conflits sur le terrain, les attaques répétées rendent difficile le travail sur terrain des différentes ONG. « L’ensemble de nos équipes sur le terrain traverse le pays, les villages pour aller travailler. Nous sommes donc confrontés aux différentes attaques aussi et nos inquiétudes, c’est que nos populations déplacées sont nos cibles avec lesquelles nous travaillons d’habitude dans les zones, que ça soit Basargho, Yirghou et dans les autres villages touchés. Les mouvements des populations posent beaucoup de problèmes de sécurité alimentaire et de santé. Nous réfléchissons actuellement à comment nous pouvons réellement, participer à l’analyse des besoins mais aussi à la mobilisation des ressources pour accompagner ces populations dans la détresse », confie-t-elle.

Les ONG et les Associations œuvrant dans l’ensemble du territoire, ont exposé au Premier ministre leurs inquiétudes sur le plan sécuritaire et se sont engagées à accompagner le Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme.