Situation sécuritaire : Le président Kaboré est un « témoin détenant des preuves importantes », selon le CFOP

Ce mardi 5 février 2019, le chef de file de l’opposition politique (CFOP) a tenu son traditionnel point de presse. Animée par Maître Gilbert Noël Ouedraogo, président de l’ADF/RDA et par Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC, l’actualité nationale a été au menu des échanges au cours de cette rencontre.

Les conférenciers du jour ont exposé la question de la gestion de la crise sécuritaire au Burkina Faso. A Berlin dans une interview accordée à la Deutsche Welle, le président Kaboré « a avoué avoir reçu à Kosyam des leaders terroristes ». En s’appuyant sur son propos et revenant sur le fait que le président du Faso ait reçu des terroristes, « l’opposition estime que le citoyen Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs Président du Faso, détient de précieuses informations sur ces terroristes » car « tous ceux qui formulent des demandes d’audience à Kossyam fournissent des détails sur leurs identités », martèle Maitre Gilbert Noël Ouédraogo. Il s’agit d’une erreur commise par le président du Faso mais qui peut être rattrapée. Pour maitre Ouédraogo, de même que le président du Faso invitait les citoyens burkinabè à collaborer avec les forces de défense et de sécurité, il « doit faire publier la liste nominative de ces leaders terroristes, avec leurs photos à l’appui », conseille-t-il. Ainsi, il l’encourage « à ne pas protéger les terroristes qui endeuillent le Burkina Faso, mais plutôt à livrer leurs identités au peuple burkinabè dans les meilleurs délais » et invite la justice à entendre le président du Faso comme « témoin détenant des preuves importantes ».

Le cas des réfugiés internes au Burkina Faso a été abordé au cours de ce point de presse. Pour l’opposition, « des risques de famine, de conflits fonciers et des risques d’émergence de fléaux urbains » seront perceptibles avec le démarrage de la campagne agricole. C’est pourquoi, elle invite le gouvernement « à restaurer l’État et sa force publique dans les zones attaquées, à renforcer la résilience des populations et à les ramener sur leurs terres ». Par ailleurs, elle propose la mise en œuvre d’une « campagne nationale de solidarité à l’endroit des réfugiés internes » car le gouvernement à lui seul, ne peut pas s’occuper des réfugiés. Des solutions doivent être trouvées pour les enfants qui ont interrompu leur cursus scolaire afin d’éviter une année blanche.

Pour la police qui est en mouvement d’humeur, l’opposition trouve cette revendication « noble et légitime ». Le président de l’ADF/RDA invite le Premier ministre a échangé avec les représentants de la police et autorisé « son gouvernement à donner les moyens et le matériel nécessaires à ces policiers, de même qu’à l’ensemble des FDS, pour l’accomplissement de leur mission de protection des citoyens et de leurs biens ».

En sus, l’opposition a noté une « politisation du FESPACO et du 8 mars par le MPP ». Selon eux, le MPP a tenté de récupérer le FESPACO à travers des moyens de propagande comme « le port de T-shirt à l’effigie de Roch Kaboré, gadgets, slogans et autres ». Pourtant, le FESPACO « n’est pas une vitrine d’un parti politique », fait-il savoir puis d’ajouter : « C’est une honte pour le pays (…) nous sommes dans une situation où le pays a besoin des mains unies de ses enfants. Mais ce qui intéresse le MPP, c’est la réélection de son candidat en 2020, quels que soient les moyens ». Ce « forfait » ne concerne pas uniquement le FESPACO mais aussi le 8 mars. « Cette année, le pagne du 8 mars est de couleur orange (couleur officielle du MPP), sans aucune référence aux couleurs nationales du Burkina Faso », confie maître Ouédraogo. Pour eux, le parti au pouvoir veut « faire de la propagande à travers la Journée internationale de la femme ». « La période des États-partis, c’est fini », insiste-t-il.

 

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