L’ouverture des travaux d’une session de formation sur le dialogue social, les techniques de négociation et de gestion des crises, se tient mardi à Ouagadougou. Une cérémonie patronnée par le nouveau chef du gouvernement burkinabè, qui vise à renforcer les capacités des participants en matière de dialogue social.

Le Premier ministre, Christophe Marie-Joseph Dabiré a été ce mardi 29 janvier 2019, le patron de la cérémonie d’ouverture d’une session de formation pour le renforcement des capacités des membres du Haut conseil du dialogue social (HCDS) au Burkina Faso.

Dans le cadre de la refondation et de la modernisation de la gouvernance des relations de travail au Burkina Faso, le gouvernement a créé en mai 2017 un Haut conseil du dialogue social, structure stratégique d’animation et d’impulsion du dialogue social, de prévention et de gestion des conflits. La dynamique s’est poursuivie avec la nomination des membres en février 2018 et leur installation le 03 mai de la même année.

“Les Conseillers du HCDS organisent cette session de formation sur le dialogue social, les techniques de négociation et de gestion des crises pour jouer davantage, leur rôle de catalyseurs dans la construction d’une culture de prévention et de gestion des conflits sociaux sine qua non d’une paix sociale durable” , a laissé entendre le président de cette institution, Pr Domba Jean Marc PALM et d’ajouter : “il convient de renforcer leur capacités en matière de dialogue social” . Selon lui, il s’agira pour les Conseillers, de revisiter certains concepts clés, certaines approches et méthodes de gestion des relations professionnelles tant dans leurs approches conflictuelles que non conflictuelles.

Quant au représentant du Bureau International du Travail (BIT), Issiaka ILBOUDO qui a représenté son directeur à cette cérémonie d’ouverture, il a tenu à saluer la volonté politique des autorités burkinabè et l’engagement des partenaires sociaux sur ce vaste et noble chantier de construction de culture, de dialogue et de concertation. Selon lui, les préparatifs de cette activité ont été longs, mais fructueux. “La création et la mise en haute de cette structure, est l’expression d’un choix éclairé de gouvernance et de modernité, un choix stratégique pour s’offrir un outil de gestion des relations professionnelles dans une approche plus consensuelle et plus structurée” , a-t-il indiqué. A l’entendre, le Burkina Faso s’est engagé dans le vaste et ambitieux programme de développement et a également mis en chantier, d’importantes reformes structurelles sur le plan économique et financiers. Il a invité les participants à maximiser sur le volet prévention des conflits qui doit être l’un des piliers essentiels de leurs actions.

Le patron de la cérémonie, Christophe Marie-Joseph Dabiré, Premier ministre du Burkina Faso trouve un réel bonheur pour lui, d’inaugurer la nouvelle mission gouvernementale qu’il a plu au Chef de l’Etat de lui confier, par cette cérémonie d’ouverture. La création du HCDS, selon lui, traduit la volonté du Président du Faso d’œuvrer à l’apaisement du climat social par la participation démocratique au processus du dialogue. “Vous entamez cette session de formation à un moment particulier où notre processus démocratique connait des mutations importantes” , a-t-il déclaré. A l’en croire, les conflits sociaux et les crises multiples que connait le pays actuellement, interpellent tous les citoyens sur la nécessité de veiller à une meilleure cohésion sociale, indispensable pour une union sacrée en vue de triompher du péril terroriste. Avant de déclarer ouverte cette session de formation, le Premier ministre a invité l’ensemble des acteurs du monde du travail, à faire du HCDS un cadre de référence pour une culture de paix, de dialogue et de consolidation d’un Burkina Faso prospère et solidaire.