Sécurisation des corridors biologiques : Le Groupe de plaidoyer s’engage pour l’atteinte des objectifs

 

Le Groupe de plaidoyer pour la sécurisation des corridors biologiques entre le Parc national de Pô dit Kaboré Tambi (PNKT), la Red Volta Valley (Eastern Corridor) et la forêt classée/Ranch de Gibier de Nazinga, a organisé une conférence de presse ce mercredi 18 décembre 2019 à Ouagadougou. Face aux Hommes de médias, l’objectif global du plaidoyer était au menu des échanges.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme “Ressources Partagées, Solutions Communes (SRJS)” , la fondation NATURAMA et ses partenaires dudit programme AGEREF/CL et AGED ont initié une campagne de plaidoyer pour la préservation des corridors biologiques. En effet, ce Groupe de plaidoyer est composé de 22 membres issus de six collèges d’acteurs différents, à savoir des organisations de la société civile, des représentants de l’administration publique, des élus nationaux membres de la Commission du développement rural, de l’économie et des changements climatiques de l’Assemblée nationale, des collectivités territoriales, des partenaires techniques et financiers, et des personnes ressources.

Ce plaidoyer concerne notamment le corridor n°1, non transfrontalier, reliant le PNKT à la forêt classée et Ranch de gibier de Nazinga, et le corridor n°2 transfrontalier, qui relie le PNKT aux aires protégées du Ghana et traverse les communes de Gogo, Gonboussougou, Tiébélé, Zabré, Ziou. Il relie le PNKT au Burkina Faso au Eastern Corridor au Ghana, comprenant la Red Volta East and West Forest Reserve. Avec la création des deux corridors, les animaux ont la possibilité de migrer entre le Burkina Faso et le Ghana, ou entre les différentes aires protégées du complexe Pô-Nazinga-Sissili (PONASI).

Selon Idrissa ZEBA, président du Groupe de plaidoyer, les corridors contribuent à lutter contre le changement climatique et offre une opportunité de poumon vert pour les communes riveraines de ces écosystèmes. “De plus, les corridors permettent de disposer d’espace de conservation et évitent de tout transformer en espace de production ou d’habitation” , a-t-il laissé entendre et d’ajouter : “les corridors peuvent aussi offrir plusieurs avantages aux communes riveraines, notamment à travers le tourisme de vision, le safari photo, l’exécution de projets de conservation, l’éducation environnementale, etc.

Par ailleurs, les corridors biologiques font face à des menaces croissantes liées aux importantes pressions anthropiques. Ce qui a suscité un accord de coopération entre le Burkina Faso et le Ghana en 2008, en matière de conservation des ressources naturelles partagées, mais les structures d’opérationnalisation de cet accord n’ont pas été mises en place. “Les statuts des sites (corridors biologiques) n’ont pas été définis par les structures compétentes” , a indiqué monsieur ZEBA. C’est surtout à ce niveau que le plaidoyer tire sa pertinence.

L’objectif global du plaidoyer est de contribuer à la sécurisation des corridors biologiques n°1 et n°2 à travers l’élaboration de textes législatifs ou règlementaires garantissant leur statut juridique et leur préservation durable. Il s’agit spécifiquement de “contribuer à rendre opérationnel l’accord de coopération entre le Burkina Faso et le Ghana” , “favoriser l’adhésion des communautés riveraines à la gestion durable des corridors biologiques” , “doter les corridors biologiques d’un statut juridique sécurisant” , et “susciter un engagement des partenaires techniques et financiers dans le financement des actions visant la résolution des problèmes soulevés par le plaidoyer” .

Il faut noter que pour atteindre ces objectifs, le Groupe de plaidoyer a entrepris plusieurs actions pour s’organiser et se faire entendre des autorités en charge de la gouvernance environnementale dans le cadre de la sécurisation desdits corridors biologiques. “La sécurisation des corridors biologiques et la conservation de la biodiversité nous incombent à toutes et à tous (communautés riveraines, services techniques, collectivités territoriales, organisations de la société civile) mais la prise de décision pour mettre à chacun et à tous d’agir, appartient l’autorité à l’occurrence, dans notre cas à monsieur le ministre en charge de l’environnement” , a conclu le président du Groupe de plaidoyer.

 

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