Le Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré a reçu en audience l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) ce mardi à Ouagadougou. En effet, il était question pour cette structure de présenter son rapport d’activités de l’année 2018 au chef du gouvernement burkinabè.

Après avoir tenu trois ateliers dont le dernier date du 30 décembre 2019, l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) a rendu visite au patron de la primature dans la matinée de ce mardi 31 décembre 2019.

L’ARSE a pour rôle de réguler les activités de production, de transport, de distribution d’électricité et même de l’importation de l’électricité. C’est aussi, selon la présidente Mariam Gui Nikiéma, « un rôle de suivi des activités du secteur de l’électricité et de règlement de conflits qui interviennent entre les acteurs du secteur de l’électricité ».

« Le rapport présenté au Premier ministre porte sur plusieurs points », a laissé entendre la présidente de l’ARSE. Il s’agit entre autres, de montrer l’état du secteur de l’électricité et faire savoir comment ce secteur aussi important évolue. Ainsi, pour Mariam Gui Nikiéma, on constate en 2018 que le pourcentage au niveau des activités du secteur de l’électricité, s’élève à 8%. « Ce qui signifie que les activités de production d’électricité ainsi que les ventes, s’élèvent à ce taux de 8% », a-t-elle soutenu.

En 2018 au niveau de la production de l’électricité, explique la présidente de l’ARSE, le fonctionnement de la centrale de production d’électricité n’a pas été constaté ni la centrale solaire, ni celle thermique. C’est-à-dire que le parc est resté inchangé avec une puissance installée d’environ 300 mégawatt sans compter les énergies importées. En ce qui concerne le transport, poursuit-elle, le constat est fait sur la construction d’une nouvelle ligne de transport d’électricité venant de Bolgatenga à Ouaga. Pour la distribution, les activités sont assez faibles. « Il avait été prévu le raccordement de plusieurs abonnés mais finalement la SONABEL et les coopératives de l’électricité ont pu raccorder environ 48.000 abonnés. Au titre de l’année 2018, les résultats n’ont pas été atteints en ce qui concerne le raccordement de nouveaux abonnés », a-t-elle indiqué..

Les coopératives de l’électricité ont aussi été abordées lors de cette audience. Au niveau des coopératives se trouvant en zone rurale, il ya “d’énormes problèmes“ parce qu’elles n’arrivent pas à satisfaire la demande des abonnés et cela « crée des conflits entre les coopératives et les abonnés. » En effet, l’ARSE a travaillé sur un conflit intervenu entre la coopérative et la mairie de Solenzo. « Nous avons réussi à éteindre le feu mais les cendres sont encore là. Avec l’implication des autorités, nous pensons que nous allons trouver un terrain d’entente. Ce dossier sera bientôt finalisé au bonheur des consommateurs », a fait savoir madame Nikièma.

Pour les coopératives de l’électricité en milieu rural, la présidente de l’ARSE déplore le fait que ça ne soit pas des professionnels qui gèrent ces structures. « La bonne volonté ne suffit pas pour être électromécanicien ou gestionnaire. Donc il y a des difficultés de gestion à ce niveau ».  A en croire Mme Nikiéma, les faiblesses de ce secteur résident dans l’insuffisance des investissements. Le pays présente environ 700.000 abonnés à l’électricité, un taux très faible et pire en zone rurale qui présente 40.000 abonnés. L’ARSE entend travailler à élever ces chiffres en facilitant l’accès à l’électricité, et à moindre coût.