Originaire du Gosier, Sarah Ouedraogo compte intégrer la faculté de médecine, à l’Université des Antilles. (Roberto BIRHUS)Avec une moyenne de 19,73, Sarah Ouedraogo, 17 ans, est la meilleure bachelière de l’académie. La jeune femme doit ses résultats exceptionnels à sa rigueur et à des méthodes de travail « efficaces » .

« C’est à la fois une grosse surprise et une grande fierté d’être la première, je ne m’y attendais pas du tout ! Moi qui étais surtout préoccupée par la mention. » Avec 19,73 de moyenne et une mention « Très bien » avec les félicitations du jury, Sarah Ouedraogo, une Gosiérienne de 17 ans, est, cette année, la meilleure bachelière de l’académie de Guadeloupe.

Pour obtenir un tel score, cette ravissante demoiselle, élève au lycée Charles-Coëffin (Baie-Mahault), a brillé dans de nombreuses matières : 20/20 en SVT (sciences et vie de la terre), en philosophie, en anglais, en histoire-géographie, en latin, à l’oral de français et en TPE (travaux personnels encadrés). Des notes exceptionnelles qui l’ont surprise, malgré son très bon niveau tout au long de l’année.

« À la fin des épreuves, je n’étais pas sûre d’avoir la mention « Très bien » , confie-t-elle. Les doutes s’installent forcément, surtout lorsque l’on échange avec les autres. La tension était grande avant l’attente des résultats, puis tout s’est accéléré. J’étais aux Saintes avec des amis le mardi 4 juillet, quand une copine m’apprend par texto que les résultats, c’est pour maintenant et non plus demain. On a cru d’abord à une mauvaise blague! C’est finalement, avec mes parents, en fin de journée, que je suis allée voir les résultats affichés devant le lycée, à l’ancienne. C’est ensuite sur Internet que j’ai découvert mes notes. Et c’est en passant les auditions pour le Prix de l’excellence que j’ai appris que j’étais la meilleure de l’académie ! » Sarah a d’ailleurs reçu le Premier prix du jury et 2 300 euros.

À quoi doit-elle une si belle réussite ? « Au fil de mon cursus scolaire, j’ai acquis des méthodes de travail efficaces, confie-t-elle. Tout commence en cours, où il faut rester concentrée pour enregistrer le maximum de choses. Ensuite, à la maison, j’ai pris pour habitude de me réapproprier mes cours. Je les retravaille à ma façon avec des fiches, des cartes, des graphiques et des couleurs. Cela facilite la mémorisation et surtout les révisions. J’évite également de rester des heures sur une même matière. Le tout est de travailler moins longtemps mais efficacement, sans se laisser distraire. La concentration est primordiale et c’est mon atout. »

La jeune femme remercie également l’ensemble de ses professeurs qui se sont « particulièrement investis » . « Nous avons très bien travaillé toute l’année avec beaucoup de bacs blancs. Les semaines qui ont précédé l’examen, nous pouvions compter sur eux : les questionner par mail, les rencontrer, etc. Ils ont même créé un groupe WhatsApp pour échanger avec nous des devoirs et des conseils. »

Passionnée de biologie et de travaux manuels, Sarah compte poursuivre ses études en Guadeloupe en intégrant dès septembre la faculté de médecine de l’Université des Antilles. « J’hésite encore pour choisir ma spécialité entre chirurgien, anesthésiste ou psychiatre. »

Une aubaine pour la jeune femme qui pourra profiter encore quelques années (au moins trois ans) du cocon familial et des copains de classe, avant de s’envoler pour l’Hexagone. Très fiers, ses parents, Oumar et Mylène, vont, comme ils l’ont toujours fait, soutenir leur fille du mieux qu’ils peuvent. « Sarah a toujours été une enfant autonome, souligne sa maman. Nous n’avons jamais eu besoin d’être derrière elle pour ses devoirs. En revanche, nous gérons toute la logistique, veillons à ce qu’elle mange bien et surtout, nous l’encourageons tous les jours. »

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