Rentrée publicitaire : Trois (03) jours de réflexion pour développer le secteur de la publicité

Ce mercredi 28 novembre 2018 se sont ouvertes les 72 heures de la rentrée publicitaire de l’Association professionnelle des entreprises de communication du Burkina Faso Publicitaire associes. Cette cérémonie d’ouverture a vu la présence de différentes autorités et d’hommes de la communication ainsi que des pionniers de la publicité, sortis pour donner un coup de pouce à la première édition de la rentrée publicitaire.

Revaloriser le secteur de la publicité et assainir le milieu, tel est l’objectif de l’organisation de la rentrée publicitaire qui englobe les faitières œuvrant dans le domaine de la publicité. Pour Cécile Gouba/Naon, présidente de publicitaire associes, il s’agira pour les acteurs de « capitaliser les acquis engrangés, de réfléchir à des perspectives pour assainir le secteur de communication afin qu’il contribue davantage au développement économique et social de notre pays ».

Cécile Gouba/Naon, présidente de Publicitaires Associes

L’objectif de l’association publicitaire née depuis 2007, est la professionnalisation et l’assainissement du secteur de la publicité au Burkina Faso. Elle désire faire de la publicité un moteur de renforcement de l’économie. « Nous devons continuer le combat pour que non seulement, le métier de publicité soit au communicateur mais aussi pour qu’il contribue davantage au développement économique et social dans notre pays », lance -t-elle.

L’invitée d’honneur Martine Ilboudo/Condé, présidente de la Haute autorité de la communication de la République de Guinée Conakry, n’a pas manqué de faire les éloges des anciens pionniers de la publicité au Burkina Faso en leur rendant hommage. Saluant sa présence à ces 72heures, elle rassure de sa présence continuelle pour cette nouvelle collaboration entre la Guinée Conakry et le Burkina Faso.

Martine Ilboudo/ Condé, Présidente de la Haute Autorité de la Communication de la République de Guinée

S’adressant aux publicitaires, elle lance un message d’encouragement. « A vous chers membres des publicitaires associés, j’admire votre combat, votre dynamisme et votre détermination pour la structuration et l’assainissement de ce secteur au Burkina Faso. C’est ce combat qui permettra à la communication de manière générale et à la publicité en particulier, d’être un levier porteur de l’économie nationale et sous-régionale. » puis d’ajouter à l’endroit de ses collègues présents : « Il est de notre devoir en qualité de responsable des autorités de régulation de la communication, de vous accompagner dans ce noble combat afin qu’il ne soit pas vain ». Elle a invité le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) « à veiller à la bonne régulation de ce secteur » source « d’incompréhensions » et « de dérapages ». Madame Ilboudo, a convié les aînés dans un partage d’expérience avec les jeunes « afin de leur donner des rudiments de métier et de cultiver en eux le goût de la créativité afin qu’ils puissent relever les défis du futur. »

Rémis Fulgance Dandjinou, Ministre de la Communication

Quant au ministre de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, notamment président de ladite cérémonie, il ne manquera pas de remercier Publicitaire associes qui a eu l’initiative d’instaurer cette rentrée publicitaire. Selon lui, la publicité est un secteur qui a besoin d’une meilleure réalisation pour être porteur. En montrant l’importance de la publicité au niveau du secteur d’économie, il dévoile que « tous ces métiers qui sont liés à la publicité, représentent un élément important de croissance » et d’ajouter : « Je félicite le CNT qui, à travers une loi a permis d’engager un assainissement du secteur ». Il leur a exhorté également à travailler d’arrache-pied avec publicitaire associes pour avoir une meilleure visibilité de ce secteur et a encouragé les différents acteurs à persévérer dans ce domaine.

« Le CSC en décidant d’accompagner Publicitaire Associes veut traduire sa ferme volonté d’aider les actrices et les acteurs du milieu à prendre conscience de l’enjeu de la publicité dans tous les domaines du développement », explique Mathias Tankoano, président du CSC, patron de la cérémonie. Le thème « Contribution des publicitaires au développement économique et social du Burkina Faso » autour duquel se mènera les 72 heures, montrera la partition que veut jouer le publicitaire associes pour le devenir du pays. « Pour cela, il urge de faire un diagnostic sérieux sur les différents obstacles à l’éclosion du secteur pour conjuguer les efforts des uns et des autres afin que l’activité publicitaire puisse devenir un secteur clé de notre développement économique », renchérit-il.

Mathias Tankoano, Président du CSC

En s’adressant aux publicitaires, il souligne « les différents défis auxquels vous êtes confrontés, agence illégale, amateurisme, détérioration du climat de confiance entre annonceurs et agence de communication, concurrence des agences internationales … ne pourront être relevés que par une synergie d’action. Vous devez avoir le courage et le reflex de poser le problème de l’assainissement de la profession publicitaire. Il s’agit là, d’une responsabilité collective que le CSC s’engage à jouer pleinement son rôle de régulateur de domaine en appliquant de façon claire les dispositions, les statuts y relatifs ». En effet, les intérêts personnels, les visions parfois subjectives, les querelles inutiles doivent être transcendés pour jeter un regard vers l’avenir à savoir « le devenir de cette profession ».

« Les publicitaires burkinabè peuvent et doivent vivre dignement de leur métier. Après cette rentrée publicitaire, nous inviterons tous les acteurs à une réflexion féconde aux actions échéantes qui permettra de surmonter les différents défis énumérés. C’est ainsi que vous parviendrez à défendre les intérêts de votre profession, à regagner la confiance des annonceurs et à vivre réellement de votre métier », déclare-t-il. Le président du CSC a déploré l’attribution des marchés de la publicité aux multinationales. Il conclut son propos en invitant les publicitaires « à lancer un regard rétrospectif sur l’évolution de la publicité et des agences de publicités qui permettra de replacer les agences et les publicitaires comme partenaires privilégiés des annonceurs au Burkina Faso », conseille monsieur Tankoano.

Pour la présidente de Publicitaire associes, Cécile Gouba « cette rentrée publicitaire est une première et nous espérons bien que ça sera une continuité parce que nous en avons vraiment besoin. L’objectif, c’est de se retrouver entre publicitaires d’abord avec les devanciers puis nos différents responsables de tutelles, nos différentes personnalités pour échanger un petit peu sur les problèmes qui minent notre métier. »

Au cours de ces 72 heures, les différentes activités permettront de revisiter les compartiments utiles à la publicité à travers les conférences publiques qui seront animées par les pionniers de la publicité au Burkina Faso. Elles seront marquées par des dons à la brigade verte de la ville de Ouagadougou, un match de football et l’apothéose avec « la nuit de la publicité » qui aura lieu le jeudi 29 novembre dans la cour du SIAO.

Soyez le premier à commenter sur "Rentrée publicitaire : Trois (03) jours de réflexion pour développer le secteur de la publicité"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

un × trois =