Putsch manqué de septembre 2015 : déposition de Zida et Michel Kafando

Coup d’Etat de septembre 2015 : les faits se précisent titre « Le Courrier Confidentiel ». Le journal fait certainement allusion au témoignage du Premier ministre de la Transition, Yacouba Isaac Zida. En effet, il a été auditionné en fin septembre 2015 par des gendarmes chargés de l’enquête. Il aurait indiqué qu’il a été menacé de mort.

En rappel, les choses se sont accélérées le 16 septembre 2015. En plein conseil des ministres, des militaires font irruption dans la salle de conseil aux environ de 14 heures a précisé le Premier ministre de la Transition lors de son audition. Ils étaient armés de fusils kalachnikov, de pistolets automatiques et de grenades dit-il. Les soldats leurs intiment l’ordre de sortir par l’escalier passant par le sous sol. D’après Zida, les militaires qui venaient de mettre fin à un conseil de ministre, les narguaient avec des propos moqueurs.

Ainsi, le Président de la Transition, Michel Kafando, le ministre de la Fonction publique, Augustin Louada et le Premier ministre himself ont été conduits à la résidence du Palais présidentiel. Ils seront rejoints peu de temps après par le ministre de la Justice, René Bagoro.

La suite, sera longue et douloureuse. Le Président et le ministre de la Justice sont conduits en haut dans une chambre, a affirmé Zida. Lui et le ministre Louada seront gardés dans une autre chambre et coupés de tout contact avec l’extérieur. Il déclare avoir été menacé de mort après avoir été conduit au Camp Naaba Koom II, le quartier général de l’ex RSP.

Qui sont les soldats qui ont procédé à leur enlèvement ?

Zida déballe la liste aux enquêteurs pour les avoir connu et même commandé : Moussa Nebié dit Rambo, l’Adjudant Nion, le Sergent Ollo Poda, Badiel, le Capitaine Dao, le Sergent Djerma finalement décédé et un certain Wendkouni. Dans le lot des soldats qui les ont gardé pendant leur séquestration, Zida nomme quelques uns : le Sergent chef Bouda et le Sergent Zakaria Sougotoua

Le Président de la Transition, a lui aussi été entendu. Il prétend que les militaires qui ont fait irruption dans la salle du conseil, un d’entre eux, notamment le soldat Jean-Florent Nion lui a affirmé que c’était un coup d’Etat. Le lendemain, le Médecin Colonel Yonaba accompagné du Capitaine Dao sont venus le voir. Le dernier tenait un papier en main qu’il tentera de lui faire signer. Plus-tard, il apprendra que c’était une lettre de démission.

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