Promotion de l’élimination des MGF au Burkina : L’UNFPA commémore ses 50 ans d’existence

 

Dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de sa création et du 25ème anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), ainsi que la remise du « prix Mariam Lamizana pour la promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines », l’UNFPA a convié les Hommes de Médias à un déjeuné de presse, jeudi à Ouagadougou. Une occasion pour cette institution, de dresser un bref bilan sur les acquis dans sa lutte pour la santé sexuelle et de la reproduction, mais aussi sur les défis qui restent à relever.

Ce jeudi 17 octobre 2019, s’est tenue à Ouagadougou une rencontre entre les Hommes de Médias et l’UNFPA. L’un des objectifs de la tenue de ce déjeuné de presse est de « promouvoir l’activité phare qui aura lieu dans quelques jours. Il s’agit du prix Mariam Lamizana qui récompensera le lauréat par rapport à la lutte contre l’excision, les mutilations féminines », explique August Kpognon, représentant de l’UNFPA au Burkina.

Le Fond des Nations Unies pour la population (UNFPA), est un organisme multinational des Nations Unies créé de 1967 à 1969. Cette institution est présente au Burkina Faso depuis 1973 avec un démarrage d’activités. Elle est aujourd’hui la plus grande source multilatérale de financement au monde pour les programmes relatifs à la population, à la santé en matière de procréation. L’UNFPA est en phase de la mise en œuvre de son 8ème programme de coopération avec le pays des hommes intègres (Burkina Faso). En effet, selon le représentant de l’UNFPA au Burkina Faso, ce programme qui « couvre la période 2018-2020 vise à contribuer de manière significative et innovante à l’accélération de la transition démographique pour la capture de dividendes démographiques au Burkina Faso ».

Depuis son avènement au Burkina, le rôle de l’UNFPA est bien défini. Il s’agit de mettre en exécution le programme zéro décès maternel, zéro violence basée sur le genre et zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale. C’est ainsi que August Kpognon a précisé que « ces objectifs transformateurs sont à réaliser d’ici 2030. » Quelques principaux résultats acquis en ce qui concerne le programme de coopération en place depuis 1973, ont été aperçus par l’assistance. Deux présentateurs, Edith Ouédraogo et Dr Nadi Paré/Belem sont revenues, à travers des projections, sur les combats que mène l’institution dans le domaine de la santé, de la reproduction, des adolescents et des jeunes, le genre, les droits humains ainsi que le développement en général.

Cinquante ans au Burkina Faso, on enregistre dans les propos de August Kpognon « une excellente coopération avec le Burkina Faso, mais il y a beaucoup de travail qui reste à faire d’où cette manifestation aujourd’hui pour continuer avec la feuille de route qui nous prépare pour la conférence internationale pour la population et de développement à Nairobi en novembre prochain. »

Mariam Lamizana, l’une des figures emblématiques dans la lutte contre les mutilations génitales féminines a exprimé ses sentiments face au “prix Mariam Lamizana“. « Ce prix est institué en reconnaissance de tous les efforts qui ont été déployés par les premiers acteurs en matière de promotion de l’élimination des MGF dans notre pays. Le prix est ouvert aux hommes et femmes de médias, toutes sensibilités confondues en matière de communication », a-t-elle expliqué, tout en exprimant ses sentiments de gratitude à l’UNFPA. C’est une femme qui se bat depuis plusieurs années contre les mutilations génitales féminines au Burkina Faso et partout en Afrique. Ce qui lui prévaut cet hommage.

Il ressort du bilan que des efforts sont faits et sont à saluer dans plusieurs domaines qui sont entre autres, la lutte contre la pratique de l’excision, les mariages des enfants, etc. Vu que la pauvreté est un facteur non négligeable, plusieurs filles ont été formées dans divers métiers, et d’autres ont reçu des soins face aux séquelles de l’excision. Cependant, beaucoup sont les défis qui restent à relever dans le cadre de la promotion de l’élimination des MGF. L’ANFPA poursuit sa mission dans l’objectif final d’atteindre en 2030, zéro décès maternel, zéro violence basée sur le genre et zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale. Le bilan des activités étant positif, l’espoir est alors permis pour un Burkina sans MGF, avec un planning familial au niveau de toutes les couches sociales, une santé maternelle assurée et sans aucune violence basée sur le genre.

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