Procès du putsch manqué : des «déports en cascade» observés, selon les familles des victimes et blessés

L’Association des parents des victimes et celle des blessés du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 ont tenu une conférence de presse le samedi 19 mai 2018, à Ouagadougou. Il s’est agi de dénoncer «des déports en cascade» dans le déroulement du procès du putsch de septembre 2015.

Samedi dernier à Ouagadougou, les Associations des parents des victimes et des blessés ont dénoncé «des déports en cascade», concernant le déroulement du procès du putsch manqué de 2015. Ils l’ont fait savoir à travers un point de presse à Ouagadougou.

«A quelques jours de la nième reprise du procès du coup d’Etat, nous nous adressons à la nation burkinabè et à la communauté internationale pour traduire nos inquiétudes par rapport au déroulement du procès», a laissé entendre le Secrétaire général de l’Association des blessés  et victimes du coup d’Etat (ABVCE), Patrice Bazié. Il a appelé le peuple burkinabè à une «participation massive aux audiences pour ne pas se voir voler sa lutte et ses acquis démocratiques obtenus au prix du sacrifice».

Quant au Secrétaire général de l’Association des blessés du coup d’Etat du 16 septembre (ABCE16), Patrice Sanogo,  le procès du putsch ouvert le 27  février 2018 a été «suspendu à six reprises» et d’ajouter que le jugement en espace de trois (03) mois, a fait 9 jours (Nldr : d’audiences) simplement. «Du 27 février 2018 (début du procès) au 6 avril,  nous sommes toujours sur la forme», a-t-il indiqué. M. Sanogo a estimé qu’il y a de l’exagération. «Des déports en cascade, moi je ne suis pas avocat ni juriste, je n’y comprends rien», a-t-il reconnu mais, trouve quand même qu’il y a exagération.

Selon le président de AVCE16, Honoré Savadogo, «C’est vrai que nous respectons les droits de la défense mais, si c’est de façon exagérée, nous avons aussi le droit de donner notre opinion», a-t-il expliqué.

Les conférenciers ont invité les autorités de la justice militaire à prendre toutes les mesures «nécessaires et légales» pour le bon déroulement du procès tout en évitant les multiples interruptions. Ils ont affirmé être des victimes et ne veulent pas une pression sur la justice, mais chacun doit jouer sa partition.

En rappel, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, présumés cerveaux du putsch, et 84 autres personnes sont poursuivis pour, entre autres, «attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation de biens appartenant à autrui». La suite du procès reprendra le 25 mai prochain.

 

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