Procès du putsch : le général Bassolé remet en cause la fiabilité des écoutes téléphoniques

Le procès du putsch a repris dans la matinée du lundi 7 janvier 2019 avec le général Djibril Bassolé. Il était question des appels téléphoniques mais l’accusé a remis en cause sa fiabilité.

« La toute première fois que j’ai entendu parler de ces écoutes, c’était dans les médias » rétorque l’accusé après les deux heures de transcription de ces différents appels émis pendant le putsch. Demandant au général de se défendre face aux différents éléments qui sont la cause de son inculpation il renchérit « Je vous dis et vous répète pour la dernière fois que je n’étends pas commenter, ni m’expliquer sur ces éléments ». Pour le parquet, les interlocuteurs du général comme l’agent de renseignement et chef du corps de Dori du nom de Bénédicte Jean Bila et le commandant Henri Damiba ont confirmé avoir eu des échanges. D’autres appels téléphoniques ont été lu à savoir celui avec le président de l’assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, avec des inconnus et Fatoumata Diawara. Dans ces différents appels il était question d’une mobilisation d’argent pour encourager le RSP, de la mise en place d’une stratégie de réussite du putsch, les règlements de compte à certaines autorités de la transition.

« Je suis désolé, on va tourner en rond. Si vous avez d’autres choses que ce que vous venez de lire, je serai disposé à discuter. Mais si c’est ce que vous venez de lire, gardez-les pour vous » laisse-t-il entendre au parquet après la seconde lecture des appels. Pour l’accusé, il s’agit d’une manipulation, une fabrication, d’un trucage pour le compromettre. Pour lui l’internet peut tout faire et souligne la violation du secret de l’instruction car l’audio a été retrouvé sur le net « Comment expliquez-vous le fait que des enregistrements remis au juge d’instruction par des Officiers de police judiciaire soient diffusés partout avant qu’on me les présente sous scellés ? Soit le juge d’instruction et ses OPJ ont fait fuiter les enregistrements où ils les ont puisés là où tous les autres l’ont fait, sur l’internet » dénonce monsieur Bassolé. Aucune légalité n’est à tirer dans ces enregistrements sonores, les preuves n’y sont pas. « Si je dois être condamné, que je sois condamné, mais qu’on sache que ces écoutes ne sont pas fiables » poursuit-il puis d’ajouter « Ne me demandez pas de faire des commentaires sur des choses fabriquées. Je conteste la fiabilité de vos éléments ». Il a suggéré au parquet d’en venir au fait « Si vous voulez m’amener à discuter d’écoutes téléphoniques, nos chemins vont se séparer parce que je ne veux pas parler de ces écoutes sauvages » déclare-t-il.

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