Premier congrès du SYNAFI : Un nouveau bureau, des nouvelles résolutions

Débuté le 9 novembre 2018, le premier congrès du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) a pris fin le 10 novembre 2018. Des résolutions et des propositions ont été élaborées par les congressistes pour permettre non seulement, une bonne gouvernance de leur ministère de tutelle mais aussi du pays. Ce congrès a été marqué par le renouvellement du bureau.

Ils étaient au total 110 membres statutaires venus des différentes régions et directions pour ce premier congrès. Le rapport des activités morales et financières du SYNAFI a été présenté et discuté. Les travaux concernant le syndicat ont tourné autour des statuts, du règlement intérieur et la plateforme revendicative.

En outre, les différents problèmes qui gangrènent le Burkina Faso à savoir « le chômage », « la politisation de l’administration », « la mise sous perfusion du Burkina Faso », « la loi organique », « le terrorisme » … ont été discutés au cours de ce congrès et des solutions ont été proposées. Concernant l’insurrection populaire et la résistance au putsch qui sont en train de perdre leur valeur, les congressistes en s’insurgeant contre la criminalisation de l’insurrection, ont invité les politiciens à faire valoir le droit des insurgés par le respect des droits acquis sous toutes ses formes.

Après un bilan sur les attaques terroristes qui ressort déplorable, le SYNAFI tout en condamnant ces monstruosités, exige le démantèlement des bases militaires, source de la remise en cause de la souveraineté et appelle l’État au renforcement des moyens adéquats au profit des forces de défenses et de sécurité (FDS).

Mohamed Savadogo, secrétaire général du SYNAFI

« Les finances publiques connaissent des mutations où des reformes hasardeuses qui compromettent dangereusement le devenir du pays », soulève le Secrétaire général, Mohamed Savadogo puis d’ajouter : « tous les indicateurs sont au rouge du fait de l’absence de politique réelle de développement ». « C’est de grands défis qui nous attendent actuellement parce que nous sommes confrontés à une remise en cause de nos acquis. Tant au niveau des travailleurs qu’au niveau de tout le peuple burkinabè. Au niveau des travailleurs, ce sont les motivations financières. Vous avez vu ensemble qu’il y a eu ce qu’on appelle la conférence nationale des remises à plat, qui a remis en cause plusieurs acquis des travailleurs dans leur fondement. Et nous avons tenu ce congrès pour pouvoir vraiment dénoncer avec la dernière énergie pour dire que nous ne sommes pas d’accord avec ce que le gouvernement veut entreprendre », explique-t-il tout en affirmant que « si le gouvernement pense qu’il y aura des problèmes, nous l’avons dit. Le seul problème qu’on peut travailler à résoudre, c’est la question du niveau de recouvrement des recettes ». Pour les congressistes, la mise en place du Partenariat public-privé (PPP) cause la mort à petit feu des petites et moyennes entreprises à travers l’octroi des marchés « aux amis, copains et coquins ». Ils ont dénoncé également la baisse du recrutement et l’emploi des enseignants volontaires, des VADS… qui n’est autre qu’une manœuvre qui ne participe pas à lutter contre le chômage. S’agissant de l’administration financière qui a atteint un seuil politique, le SYNAFI interpelle à une dépolitisation de l’administration à travers les nominations et propose aussi une valorisation des compétences internes. Leur concernant, les congressistes n’ont pas manqué d’interpeller les dirigeants sur leur plateforme revendicative toujours d’actualité et exige un compte rendu de la gestion de leur ministère, la participation aux affectations et la mise en applications des sanctions en cas de malversation ou de mauvaise gestion.

Les congressistes

« Nous avons des problèmes liés à l’administration que nous avons évoqués dans notre congrès. Quand vous arrivez au ministère de l’Économie et des finances, rien ne marche absolument. Si ce n’est que le ministre de l’Économie et des finances qui passe son temps à « s’afficher » dans tous les pays pour dire qu’elle est en train de chercher des ressources pour le pays. », déplore le Secrétaire général.

Le congrès s’est renfermé par la mise en place d’un nouveau bureau du SYNAFI qui a invité ses militants à la solidarité de lutte dans les autres structures syndicales. Tenant toujours les rênes de cette structure, l’ancien Secrétaire général a rassuré que « le bureau n’est pas mis en place pour passer tout son temps à faire des grèves et autres. Mais, nous sommes un syndicat qui lutte. Un syndicat qui ne lutte pas, ce n’est pas un syndicat », a-t-il dardé et d’ajouter : « ce congrès rentre aussi en ligne pour la préparation des différentes luttes qui sont à venir. Comme vous le savez au niveau de la remise à plat, on nous a clairement dit qu’à partir de 2019, nous connaitrons un certain nombre d’avantages. Pour cela, nous sommes prêts à répondre à ces questions de bases sur les remises à plat ».

Concernant la tenue de ce congrès, le Secrétaire du SYNAFI laisse entendre que « ce congrès était utile pour qu’on puisse travailler à la régularisation, travailler encore à légaliser davantage le bureau et travailler ensemble main dans la main à relever les défis. Voilà un peu de manière globale, ce qui nous attend vraiment sur le terrain ».

 

POSTES CANDIDATS
NOM PRENOM
Un secrétaire général SAVADOGO Mohamed
Un secrétaire général adjoint OUMTANA Souleymane
Un trésorier général TIETIEMBOU Mahama
Un trésorier général adjoint OUATTARA Abou
Un secrétaire chargé de la presse et de la formation syndicale KIEMTORE Severin
Un secrétaire adjoint chargé de la presse et de la formation syndicale NAGUIABOU Sedjourou
Un secrétaire chargé de l’information et à l’organisation SANOU Haussene
Un secrétaire adjoint chargé à l’information et à l’organisation ROMBA W Yacouba
Une secrétaire chargé de la mobilisation féminine NANEMA Roukiatou
Premier commissaire au compte SAWADOGO Ousmane
Deuxième commissaire au compte KONE Mamadou

 

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