POLITIQUE FISCALE BURKINABE: LA REFONTE S’IMPOSE !

La section Kadiogo du Syndicat national des Agents des impôts et du domaine (SNAID) a organisé un panel ce samedi 19 novembre 2016 à Ouagadougou. Le thème retenu pour ce panel était « Politique fiscale burkinabè et corruption: Etat des lieux, enjeux et perspective ».

 

C’est dans le cadre de ses programmes d’activité au titre de l’année 2016 que la section Kadiogo du Syndicat National des Agents des Impôts et du Domaine (SNAID) a organisé ce panel sur la politique fiscale burkinabè. L’objectif était de lancer une invite à une réflexion approfondie sur la problématique de la fiabilité de la politique fiscale burkinabè pour y faire ressortir ses insuffisances  et proposer des solutions en vue de son amélioration. Et ils étaient quatre les panélistes qui ont livrés une communication sur le thème. Il s’agit de l’Inspecteur des Impôt Amadou Diallo, de Nongo Gregoire TRAORE par ailleurs Secrétaire Général du SNAID, de Mamadou DRABO de l’Autorité Supérieure du Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption; et de Harouna SIMON du REN/LAC.

 

Les panélistes ont rappelé que le Burkina Faso a trois régies principales que sont la Direction Générale des Impôts, la Direction Générale de la Douane et la Direction Générale du Trésors et de la Comptabilité Publique. Les agents de ces domaines demeurent les plus exposés à dame corruption. Malheureusement, dame corruption remporte sans difficulté le duel qui l’oppose à la conscience professionnelle et éthique des acteurs de ce domaine. Si les textes en matière de prévention et de répression des faits de corruption étaient lacunaires, Mamadou DRABO indique que la Loi 004/CNT du 03 mars 2015 vient combler ces lacunes. Il indique par ailleurs que “Le tout n’est pas de lutter contre l’enrichissement, mais plutôt de lutter contre l’enrichissement illicite.”

 

Ainsi, les lois en vigueur au Burkina Faso en matière de prévention et de répression de la corruption n’arrivent pas à étouffer le phénomène de la corruption. L’impôt qui a une finalité publique se voit être détourné à des fins personnelles ou claniques. Et cela déteint sur la politique fiscale burkinabè dans son ensemble et la rendant encore plus mauvaise. Et pour le Secrétaire Général du SNAID, Nongo Grégoire TRAORE, l’échec des différents programmes de développement que sont le PAS, le CSLP 1 et 2 et la SCADD est dû pour l’essentiel à la mauvaise politique fiscal du pays. Du moment où cette politique fiscal n’a pas “fondamentalement” change, Grégoire TRAORE reste sceptique quant à une éventuelle réussite du PNDES, l’actuel référentiel du développement du pays des hommes intègres.

 

Et pour assainir la politique fiscale du pays, garant de la mise en œuvre réussie de tout programme de développement, Grégoire TRAORE a fait brandir la plateforme revendicative du SNAID. Pour lui, les autorités doivent s’atteler à traiter de manière diligente les différents points inscrits dans la plateforme du syndicat.

 

Le panel a pris fin avec des échanges entre les panelistes et les différents participants. Un échange qui a permis à chacun de donner son point de vue sur le thème retenu.

 

C.TRAORE

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