Police nationale : des agents protestent contre l’opacité de la gestion de leur ressource financière

Ce mardi 18 avril 2017, les éléments de la police nationale sont en sit-in devant les locaux du camp de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) à Ouagadougou. La raison principale de ce mouvement d’humeur, d’après eux, serait de s’ériger contre l’opacité dans la gestion des ressources financières générées par leur prestation dans les structures privées.

Dans la journée du 17 avril 2017, un document signé de « la troupe », faisait l’écho d’une grogne le lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui (ndlr: 18 avril 2017). En effet, ce mardi 18 avril des éléments de la police nationale sont entrés en action. Ils observent un sit-in devant le camp de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS).

Cette vive tension, selon un policier qui préfère garder l’anonymat, est de dénoncer les détournements des frais de missions générées par leur prestation dans les structures privées. Pour cela, les frondeurs exigent la présentation des contrats authentiques signés avec les services prives.

Aussi, les agents réclament également le départ de leur ministre de tutelle Simon Compaoré, du Directeur général de la police nationale, du directeur régional central et enfin du directeur des unités d’interventions. Autant de départ, que les frondeurs qualifient d’opportun. Ils disent ne rien réclamer à l’Etat. « Nous ne réclamons rien à l’Etat, se sont nos droits que nous réclamons à la hiérarchie », déclarent-ils. Il y a donc de quoi réalimenter les précédentes accusations de détournements de sommes d’argent du personnel de la police.

Pour expliquer leur condition de vie jugées inacceptables, un policier raconte que lors d’un convoi de sécurité d’une société minière de la place, sur une distance de 850 km, ils n’ont eu que 2500 francs CFA. Hors, lors d’une récente rencontre de la hiérarchie avec le ministre de Sécurité, le contrat serait de 10 000 par personne. Là aussi, ce dernier affirme qu’ils ont la preuve que cela dépasse 10 000 francs CFA.

L’accès au camp de la CRS est inaccessible car bloqué par près d’une centaine de policiers. « Ça fait vraiment peur cette histoire. Nous sommes sortis pour savoir ce qui se passe », confie cette riveraine qui observe la scène à bonne distance.

Si le début de ces mouvements d’humeur est connu, la fin elle non, darde un autre policier. « Même si c’est un mois, on est là ».

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