Point de presse du gouvernement : l’espoir d’une bonne campagne agricole annoncée

Ce vendredi 20 juillet 2018, Trois ministres étaient à la barre pour un devoir de redevabilité. Il s’agit de Paul Robert Tiendrebeogo, ministre de l’Intégration africaine et des burkinabè de l’extérieur. Il a fait le bilan du forum de la diaspora qui s’est tenu du 11 au 13 juillet 2018 à Ouagadougou. De Jacob Ouédraogo, ministre en charge de l’Agriculture s’est quant à lui, prononcé sur la campagne agricole de 2018. Du ministre en charge de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, qui a répondu aux questions d’actualités.

Trois ministres étaient face à la presse ce vendredi 20 juillet 2018 pour quelques instants de redevabilité de la part de l’exécutif. D’après le ministre de l’Agriculture, Jacob Ouedraogo, le cumul pluviométrique au 10 juillet 2018 comparativement à la même période de la campagne précédente, indique une situation déficitaire dans la majeure partie du territoire. Qu’à cela ne tienne, le ministre précise que des zones de cumul pluviométrique excédentaire sont observées paradoxalement dans la région du Sahel, du Centre-Ouest et des Cascades. Tout compte fait, l’Agence Nationale de la Météorologie rassure. La pluviométrie sera excédentaire et anormale sur la quasi-totalité du territoire national. Pour cette raison, une bonne campagne agricole peut être espérée et les objectifs de productions sont possibles à atteindre.

5 800 000 tonnes de production céréalière attendue pour la campagne agricole de 2018

Au titre de la présente campagne agricole, le ministre de l’Agriculture déclare que près de 5,8 millions tonnes de production céréalière est attendue, plus de 1,5 millions tonnes de cultures de rente et 979 900 tonnes d’autres cultures vivrières. Pour attendre ces prévisions, M. Ouedraogo a énuméré une batterie de mesures prises par le gouvernement.  Il est prévu de distribuer aux producteurs et productrices agricoles, précise le ministre, 16 000 tonnes d’engrais, 8 155 tonnes de semences améliorées, 20 000 litres de pesticides, 1,1 millions boutures de manioc et de patates et 27 400 unités d’équipement agricoles. En plus de cela, 10 500 animaux de traits seront donnés aux éleveurs.

Le ministre a de ce fait, lancé un appel à l’endroit des producteurs et productrices du Burkina. « Pour le bon déroulement de la campagne agricole, nous encourageons les producteurs à l’utilisation des semences améliorées, des engrais et pesticides homologués », martèle-t-il et d’ajouter: « nous invitons les producteurs à la pratique de l’irrigation de complément à partir des bassins de collectes d’eau de ruissèlement et de toutes retenues d’eau ». Ceci pour sécuriser les exploitations agricoles face à d’éventuelles poches de sècheresse.

La campagne agricole est essentiellement marquée par l’apparition de la chenille légionnaire d’automne dans certaines régions du pays. Face à cette menace, le ministre de l’Agriculture affirme que des équipes de traitement phytosanitaire sont actuellement déployées dans les régions. La vigilance est donc recommandée à tous les producteurs en vue d’une riposte précoce.

A la suite de l’Agriculture, ce fut le tour du ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo de prendre la parole. Il est visiblement satisfait de la tenue du forum national de la diaspora. « Il a été un franc succès », soutient-il et d’ajouter: « il a tenu toutes ses promesses ». Les motifs de satisfaction du ministre sont de plusieurs ordres. En effet, il laisse entendre que sur 350 personnes initialement attendues, 480 étaient présentes dont 228 burkinabè de l’extérieur. En sus, toutes les activités au programme, ont été menées, foi de M. Tiendrébéogo. De la pose de la première pierre de la cité de la diaspora, aux panels sur différents thèmes pour finir sur le dialogue direct entre le Président du Faso et les burkinabè de la diaspora. Le ministre en charge de la diaspora burkinabè s’est également réjouit de la distinction de cinq burkinabè de l’extérieur en signe de reconnaissance pour le symbole de réussite à l’extérieur. En conclusion, le forum s’est bien déroulé nonobstant quelques difficultés pour M. Tiendrébeogo.

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou a répondu quant à lui, à une question concernant la condamnation de l’activiste Naim Touré. Pour lui, ce qui lui arrive est regrettable mais la façon dont il a porté son message n’est pas le bon. « Ceci est nécessaire pour l’encrage de la démocratie au Burkina », susurre-t-il. Pour ce qui est des négociations entre le syndicat des agents du MINEFID et le gouvernement, M. Dandjinou confie qu’elles sont en cours et se tiennent dans un cadre courtois et des solutions de sorties de crises sont entendues très prochainement. Une des préoccupations et non des moindres, abordée lors de ce point de presse concerne la tenue des examens dans la région du Sahel. Même si le porte-parole du gouvernement n’a pas donné de date, il rassure qu’ils se teindront et que des mesures sont prises pour que cela se fasse.