La cellule syndicale des orpailleurs artisanaux et traditionnels de kougoussi a initié une rencontre débats de sensibilisation des acteurs de la filière orpaillage le samedi 22 avril 2017 dans leur province. Le président national Rabo Mahamoudou, son vice président et le secrétaire génénral se sont rendu sur place pour apporter leur soutien à cette initiative.   

A cette rencontre débats de sensibilisation, il s’est agit d’amener les orpailleurs à mieux s’organiser sur les sites afin de mettre fin “aux sites sauvages”. Les sites sauvages sont des localités où les orpailleurs exploitent anarchiquement les sites orifaires. Il n’ y a pas de responsable attitré sur le site et il n’y a aucun papier officiel, à tel point que le syndicat a du mal à contrôler l’usage des produits chimiques utilisés sur place et autres actes proscrits.

Conscient qu’il faut s’organiser afin de mieux tirer profit de leurs activités, la cellule syndicale de Kougoussi a mobilisé les orpailleurs autour de la question. En effet, ils ont constaté que dans la ville certains manipulent des produits dangeureux chez eux pour extraire l’or de la terre qu’ils ont rapporté des sites. Cela est dangeureux pour la santé publique Par conséquent, “nous voulons mettre un terme à ces sites au Burkina”, a déclaré le président national Rabo Mahamadi.

Pour le vice président Sollé Moustapha dit “le lion”, ils sont dans une nouvelle dynamique d’organisation de l’orpaillage. “ Cette sensibilisation va s’étendre aux 13 régions et aux 45 provinces du Burkina”, dit ‘il, car il est important que chaque site soit doté de papiers officiels avec un répresentant qui pourra répondre devant le bureau national.

Il a aussi annoncé la volonté du syndicat de travaille à trouver une solution à l’utilisation du Cyanure. “Nous avons participé à un atelier avec des ghanéens et des canadiens afin de trouver une solution palliative à l’utilisation du cyanure”. “Le lion” a aussi abordé la question de l’apport des orpailleurs dans le développement de leur localité. “ Il ne faut pas penser que c’est ceux qui vont en amérique ou ailleurs qui doivent financer le développement, nous pouvons aussi contribuer par nos efforts à construire des forages et des écoles pour accompagner le gouvernement dans son effort de développement” a t-il expliqué.

Le Président provincial, Ousséni Ouedraogo, s’est félicité que cette sensibilisation commence à partir de sa ville. Il souhaite aussi que les sites sauvages prennent fin. Pour lui s’il y a un responsable sur les sites, il y aura moins d’anarchie. Il a indiqué que sur la colline de Alga et dans le département de guibaye le site est très organisé. “Les machines sont placés à 100 du site de traitement, le marché où se pépare la nourriture est distant du site d’exploitation de près d’ 1 km”. Sur ces sites donc les orpailleurs travaillent paisiblement et leur santé est préservée.