L’Association Œil d’Afrique a organisé ce mercredi 07 décembre 2016 une conférence de presse à Ouagadougou. Il s’est agi pour elle de donner son point de vue sur la question du franc CFA et de faire des propositions pour un développement véritable du continent. Et pour le Président, Larba Israël LOMPO, la rupture avec le franc CFA est une condition pour le développement du continent.

L’Indépendance des Etats de l’Afrique est loin d’être une réalité. En effet, plus d’un demi-siècle après la proclamation des Indépendances, les pays africains demeurent fortement dépendants de leur ancien colon. Et cette dépendance se manifeste à travers notamment le franc CFA.

C’est pourquoi, engagé à parachever l’indépendance totale de l’Afrique, l’Association Œil d’Afrique a fait de la suppression du franc cfa son cheval de bataille. Pour cette structure, le CFA reste un instrument colonial qui n’a autre but que de piller les ressources africaines ; et surtout de nier les aspirations des populations à aller au développement. En lieu et place du franc CFA, Œil d’Afrik propose la création d’une monnaie africaine qui sera gérée par les Africains eux-mêmes. C’est à ce prix que l’indépendance économique de l’Afrique pourra une réalité.

De l’indépendance économique au développement endogène

L’Indépendance économique de l’Afrique devra être un a priori à la mise en place d’une politique endogène du développement. Selon le Président de Œil d’Afrique, Larba Israël LOMPO, pour aller au développement il va falloir que les Etats africains puissent compter d’abord sur eux-mêmes. Il est convaincu que les aides et autres dons que l’Afrique reçoit de la part de la Banque Mondiale et de d’autres puissances ne peuvent en aucun moment généré le développement voulu. C’est pourquoi, il invite les dirigeants à refuser les aides au développement et de travailler à arracher des accords de coopération décomplexée avec Breton Wood et les puissances comme la France. Œil d’Afrik propose en outre que l’Afrique puisse suivre l’exemple de la Chine. C’est en cela qu’il suggère que les produits locaux africains comme le coton, le karité et le cacao soient entièrement transformés en Afrique. Il demande en sus que les fonds africains logés dans les paradis fiscaux soient rapatriés pour être mis au service du développement du continent.

Ayant fait de la rupture avec le franc CFA son cheval de bataille, Œil d’Afrik va mener des actions sur le terrain pour sensibiliser davantage les populations sur la justesse de leur lutte. Elle va pour ce fait tenir une marche-meeting le 07 janvier 2017 à Ouagadougou.

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