Mutilations génitales féminines : 9 personnes sur 10 contre l’excision au Burkina Faso

La journée internationale “Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines” se tient chaque 6 février. Cette année le Burkina commémore cette journée sous le signe du plaidoyer à l’endroit des partenaires pour la mise en oeuvre des activités du plan stratégique national 2016-2020. La cérémonie commémorative de la journée qui s’est déroulée à Ouagadougou a été ponctué par le disours du maire de la commune, de la marraine Lamizana et des partenaires techniques et financiers. Ces derniers ont réaffirmé leur plein engagement à la lutte contre les MGF.

  La 14 ème journée internationale “Tolérance zero aux mutilations génitales féminines” est célébrée cette année sous le thème “ Etablir un lien solide et interactif entre l’Afrique et le reste du monde afin d’accélérer l’élimination des Mutilations génitales féminines d’ici l’an 2030”. Chaque occasion de célébration est une aubaine pour les organisations de lutte contre les mutilations de renforcer leur stratégie de lutte. Le Burkina Faso qui mène résolument la lutte depuis des années a décidé à travers cette journée de faire un plaidoyer à l’endroit des parternaires techniques et financiers, des organisations diplomatiques, accrédités au Burkina Faso pour la mise en oeuvre des activités du plan stratégique national de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines. Selon les explications Rachel Badolo/Kando Secrétaire Permanente du Conseil National de Lutte contre la Pratique , ce plan “ambitionne de réduire à terme de 20% la prévalence des MGF au Burkina Faso”. L’opérationnalisation de ce plan stratégique va nécessiter un financement de 3 245 0 73 00 fcfa pour des actions qui vont s’étendre de 2016 à 2018. “Le financement sera assuré par le budget de l’Etat” a précisé Rachel Badolo/Kando . Toutefois, l’implication des partenaires est aussi attendue pour mener à bien cette mission.

Le maire de la commune de Ouagadougou, dans son discours lu par son 4 eme adjoint, a apprécié la démarche qui tend à associer les partenaires. “Vous avez vu juste en association les acteurs de la gouvernance local”. La commune reste donc engager à travers l’AMBF et se base sur sa charte pour jouer le rôle qui lu revient.

La représentant des partenaires techniques et financiers est aussi d’avis que chaque acteur doit apporter sa contribution à l’intensification des actions de promotions contre les MGF. Elle a constatée malgré la sensibilisation que la pratique perdure. Cependant, elle remarque qu’il y a de moins en moins de filles excisées. “Le loi doit être appliquée dans toute sa rigueur malgré l’environnement parfois difficile”, a t elle insisté. celle-ci a notamment regretté l’incident à Bagré le 26 dernier, entre les forces de sécurité et la population pour la libération d’une exiceuse et ses complices. Néanmoins la représentante des partenaires avance des données encourageantes. En effet 9/10 personnes au Burkina pensent que l’excision doit être abandonnée. “ Des centaines de villages ont déclaré publiquement l’abandon de l’excision dans la communauté”, a t elle dit. Par rapport au Plan stratégique nationale 2016-2020, “il constitue une excellente opportunité pour assurer le financement visant à l’éliminations de MGF”. La représentante a donc réitérer l’engagement des partenaires techniques et financiers à poursuivre leur soutien.

La marraine de la cérémonie Mariam Lamizana, qui par ailleurs la présidente du comité interafricain, a elle aussi assurée le soutien de son institution pour la cause. Elle a notamment précisée dans son discours la nécessité de “ conjuguer les efforts” et de poser des “actes congrès et originaux” pour éliminer les MGF.

Avec l’adoption du plan stratégique national 2017-2020 et son plan d’action 2016-2018,le Ministre en charge de la famille et de la solidarité nationale et de la famille, LaureZongo/Hien est confiante quant à l’élimination progressive des MGF. A travers cette journée international et “à l’unisson avec les acteurs et les partenaires Laure Zongo”, elle est convaincue que les lignes peuvent bouger. Pour la ministre, d’une manière générale les excisions sont en baisse selon les statistiques, mais les cas d’excision qui ont été recensés il y a pas longtemps à Ouagadougou et tout dernièrement à Bagré viennent rappeler que les efforts doivent être maintenus et la loi doit s’appliquer dans toute sa rigueur face aux fautifs.

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