Ouagadougou va abriter du 21 au 23 février 2017 un symposium international sur le dialogue interreligieux. Pour préparer cette importante rencontre, un atelier de validation des termes de référence se tient du mercredi 07 au 09 décembre, au Centre des archives nationales de Ouagadougou. L’ancien ambassadeur Filippe Sawadogo, Fadia Nassi la spécialiste du programme dialogue des cultures et promotion de la diversité linguistique et la secrétaire général de la commission national de la francophonie ont composé le présidium qui a lancé les travaux de l’atelier.

La question du dialogue interreligieux et interculturel est d’une importance et d’une actualité grandissante. Les rencontres entre les peuples et leurs traditions culturelles et religieuses se font toujours plus intense à la faveur de la mondialisation.

A cause de la montée de l’extrémisme religieux, de nombreux fora, colloques et symposium invitent à l’examen de l’état des lieux. En 2015 Cotonou a abrité un symposium sur « l’éducation à la paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel ». Le symposium de Ouagadougou qui s’inscrit donc dans le prolongement et le renforcement des enseignements de Cotonou, ambitionne donc de s’élargir à des problématiques nationales et internationales notamment celles sur lesquelles travaille l’Alliance des civilisations des Nations Unies : « le vivre ensemble dans un monde de diversités, la mise en œuvre de stratégies interculturelles pour favoriser le dialogue des cultures, la prévention des crises et des tensions interculturelles. »

Dans son intervention, la spécialiste du programme dialogue des cultures et promotion de la diversité linguistique, Fadia Nassi explique que  malgré les efforts, l’intolérance est en augmentation et par conséquent  il faut faire preuve d’innovation et d’audace.

Fillipe Kaboré qui est l’un des acteurs clé de ce symposium trouve que l’essentiel est de mettre en exerce la bonne gouvernance en « activant les mécanismes du vivre ensemble ».  « Les résultats de l’atelier seront reversés aux grands rendez-vous à venir et aux caravanes de jeunes », précise ce dernier. « Nous croyons que la principale dimension à souligner c’est de permettre de revisiter les connaisances locales et endogènes ».  Pour lui il s’agit surtout de mettre l’accent sur l’avenir à travers la jeunesse. A cet atelier, les participants qui sont une trentaine viennent pour la majeure partie de la frange jeune.

L’atelier de validation entend confronter les approches des pluralismes socio-culturels, religieux, promues par les partenaires notamment, l’union africaine, la CEDEAO, l’OIF, l’UNESCO, et l’alliance des civilisations de l’ONU. Il vise aussi à examiner les termes de référence du Symposium en tenant compte du cadre normatif international et des engagements nationaux du Burkina Faso.