MICA : Un marché pour le cinéma africain

 

La 18ème édition du Marché international du cinéma et de la télévision africains à officiellement ouvert ses portes à Ouagadougou. Les différents acteurs de la chaîne de production cinématographique ont pour l’occasion tenue une conférence pour se pencher sur la problématique du financement du cinéma en Afrique.

Animé par l’acteur et cinéaste burkinabè, Etienne Minoungou, cette conférence inaugurale du 18ème marché international du cinéma et de la télévision africains s’est tenu sous le thème « Audiovisuel et innovation : entreprenariat, financement et interactivité, les clés de l’accès au marché ». Les panélistes étaient composés de producteurs, de diffuseurs et autres spécialistes de la scène cinématographique. Ces derniers ont partagé leur expérience avec les participants de la conférence inaugurale.

Jean Yves Bassagnan, producteur et créateur Camérounais est responsable de structure Kiro’o games. Avec sa structure, il a pu mettre au point un jeu vidéo qui s’est inspiré de l’histoire du continent africain. Il a expliqué que pour y arriver, il a dû travailler à briser les préjugés qui entourent les jeux vidéo en générale en Afrique de centrale. La conséquence logique de ces préjugés reste le renforcement des difficultés dans la recherche de financement. Jean Yves Bassagnan a expliqué qu’il lui a fallu plus de dix ans pour réussir à réunir les fonds pour le financement de son projet. Ce projet a été financé pour l’essentiel par des Camerounais, vivant à l’étranger. Si Jean Yves Bassagnan et sa structure ont réussi à lever les difficultés liées au financement, le constat général est que beaucoup de projets de films meurent dans l’œuf par manque de financement.

L’accès au financement reste le principal goulot d’étranglement pour l’épanouissement de l’industrie cinématographique. Mais, le Directeur général du developpement et de la coopération internationale de la Commission de l’Union européenne, parrain de ce 18ème MICA a indiqué que les cinéastes doivent tout mettre en œuvre pour briser cette barrière de manière intelligente. Cependant, il a affirmé que le manque de moyens ne doit pas justifier l’inertie du cinéma africain. Il a par ailleurs rappelé que l’Union européenne se tiendra toujours prête à accompagner le cinéma africain. C’est ce qu’il explique d’ailleurs le fait que l’UE s’est toujours engagée aux côtés du FESPACO depuis sa première édition.

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