La souscription pour la construction d’un mémorial dédié à la mémoire du père de la révolution burkinabé a débuté le 2 octobre 2017. Le Président Roch Marc Christian Kaboré et l’ancien Président ghanéen, John Jerry Rawlings ont ouvert le bal des souscriptions le 2 octobre au Stade du 4 Aout. La question qui est actuellement sur toutes les lèvres, c’est pourquoi engager des souscriptions populaires quand on est soutenu par l’Etat ? En plus quelle assurance avons nous que ce mémorial n’enterrera pas définitivement la justice sur cette affaire ?

Le 2 octobre, le lancement officiel de souscription pour la construction du mémorial Thomas Sankara a été lancé au Stade du 4 Aout.  Roch Marc Christian Kaboré et John Jerry Rawling sont les premiers souscripteurs.

L’opinion burkinabè pense à une récupération politique. En effet, les arguments ne manquent pas pour soutenir cette thèse. Pourquoi lancer des souscriptions quand on est soutenu par l’Etat ? Effectivement c’est l’Etat burkinabè qui va fournir le foncier. En sus, c’est le Trésor public qui va fournir presque la totalité des milliards qui devront servir à la construction de ce mémorial. Pour terminer, selon nos informations, la famille du Capitaine Noel Isidore Thomas Sankara, qui n’a pas voulu être mêlée de près ni de loin à ce projet. Ceci laisse encore plus dubitatif les burkinabè. Surtout qu’il n’y a pas très longtemps, d’imminents leaders d’opinions ont reconnu que notre insurrection n’a pas abouti. D’autres iront plus loin en disant qu’elle n’a pas accouché, mais qu’elle a plutôt avorté. Il faut également noter que le concours d’architecture qui avait été lancé a connu un échec cuisant car boycotté par les architectes burkinabè.

La deuxième inquiétude des burkinabè, initier un tel projet sans que justice soit rendue, est un désastre. Pour eux, ceci contribuera sans aucun doute à classer définitivement ce crime crapuleux. La meilleure façon de pérenniser les idées du Capitaine Thomas Sankara, est de vivre en lui. Pour cela, il faut commencer à être intègre. La corruption, l’iniquité et l’injustice sociale doivent prendre fin afin que « le Pays des Hommes intègres », retrouve son lustre d’en temps. Le hic est que le respecté ancien Président du Ghana ait accepté salir la mémoire de son ami  même si feu Valère Somé a eu affirmé dans les colonnes des journaux mène fois, que ce dernier n’est pas un révolutionnaire. Cela a étonné plus d’un, mais il savait de quoi il parlait. Mémorial oui, mais justice d’abord.