Médias privés : Le ministre Rémis Dandjinou préconise le professionnalisme dans la diffusion des informations

Ce jeudi 18 octobre 2018, se tient une rencontre entre les patrons des presses privées et le ministre de la communication et des relations avec le parlement. Cette rencontre a pour but d’avoir un entretien avec les directeurs de publications pour relever les différentes préoccupations rencontrées par les médias privés mais aussi de soulever le cas du traitement de l’information dans le contexte actuel que vit le Burkina.

Échanger sur les préoccupations rencontrées par les directeurs de publication, tel est l‘objectif du ministre de la communication à travers cet entretien avec les patrons et directeurs de publications des presses privées. Cette rencontre n’est pas à sa première initiative car des visites avaient été déjà organisées dans des régions et dans des rédactions afin d’encourager les médias privés pour leur abnégation dans la diffusion de l’information et dans la sensibilisation de la population.

Selon le ministre de la communication Rémis Fulgance Dandjinou, cette rencontre a pour but de « renforcer la confraternité entre les premiers responsables des médias privés que vous êtes et mon département afin d’établir des meilleures relations de collaboration dans un intérêt bien compris des attentes des uns et des autres. C’est la traduction de l’engagement de mon département à jouer pleinement son rôle de tutelle technique des médias burkinabè », explique le ministre Dandjinou. « J’ai eu l’opportunité de parler avec des acteurs dans les rédactions et nous n’avons jamais eu l’occasion de parler avec les directeurs de publication et les patrons de presse. Nous profitons de cette opportunité, pour parler d’un certain nombre de sujets qui les concerne », déclare-t-il. « Le fonds d’appui à la presse, l’accès aux documents, aux sources d’information, le passage à la TNT » sont entre autres les sujets qui seront développés au cours de ces échanges, dévoile le ministre de la communication.

Cette rencontre est l’occasion d’évoquer la question du traitement de l’information sur la situation sécuritaire notamment « l’information sur le terrorisme ». Pour lui, ce genre d’information nécessite du professionnalisme à travers le choix des mots ou expressions, des images diffusées, des questions sur les FDS, souligne le ministre. Elle doit être juste tout en tenant compte de l’impact que pourrait avoir ces publications. « Avec le traitement de l’information qui est dans les médias, on se rend compte que parfois le terrorisme est en partie arrivé à convaincre les acteurs que le problème ne vient pas de lui mais plutôt vient de l’intérieur. Je crois qu’il faut avoir le courage de poser la question dans notre traitement de l’information durant cette période. Il ne s’agit pas d’empêcher les gens d’informer », précise-t-il et d’ajouter : « Je crois qu’il est de l’intérêt des citoyens que lorsque leur sécurité et leur liberté sont en cause, qu’ils aient l’information juste ». Toutefois, il invite les patrons de presse à peser les informations de sorte à ne pas créer la panique, ni le dénigrement des FDS. « C’est l’image que nous donnons de notre pays que les autres relaient », confie-t-il. Il a souhaité que les médias puissent prévaloir l’intérêt général de l’information avant de la diffuser pour ne pas donner plus de poids aux terroristes. Notons que cette rencontre se tient à deux jours avant la commémoration de la liberté de la presse prévue pour le 20 octobre prochain.

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