Lutte contre l’épidémie de la dengue : les autorités sanitaires sortent le grand moyen

La direction générale de la surveillance épidémiologique du ministère de la Santé a initié une rencontre d’information et d’échange sur la dengue avec les Hommes de médias ce mardi 24 octobre 2017. Il s’agit pour elle, de mettre à contribution la presse dans le processus de sensibilisation afin que les bons gestes et comportements soient compris et adoptés par les populations.

Près de 4000 cas de dengue diagnostiqué et 11 décès au cours de l’année 2017 selon les chiffres du ministère de la Santé. Le Centre, c’est à dire Ouagadougou, est le plus touché par l’épidémie. La situation est moins alarmante que l’année dernière mais il y a de quoi prendre des précautions d’après le chef de service de la surveillance épidémiologique. Ainsi, elle a décidé d’accroitre la sensibilisation et l’information sur la dengue au profit de la population en associant la presse. A cet effet, la direction générale a réuni les Hommes de médias ce mardi 24 octobre 2017 à Ouagadougou.

La dengue est un problème de santé public. C’est une maladie tropicale négligée à potentiel épidémique causée par un moustique appelé couramment moustique tigre selon le Dr Issiaka Yaméogo, Chef de Service de la Prévention épidémiologique. Ce moustique, poursuit-il, pique surtout le jour.  Il existe deux types de dengue : celle classique et l’autre hémorragique. 3 catégories de dengues sont cependant reconnues à en croire le Dr Yaméogo.  La catégorie A, B et la C qui est la plus dangereuse et tous les cas de mort sont ceux dus à la dernière catégorie. Une fois guéri de la dengue, précise le Chef de service de la surveillance épidémiologique, on est immunisé à vie contre le stéréotype à l’origine de l’infection.

Le Dr Yameogo n’a pas manqué de donner des conseils pratique afin d’éviter la dengue ou encore de ne pas provoquer des complications lorsqu’on en est déjà malade. Il s’agit de porter des vêtements longs, dormir sous une moustiquaire, couvrir les récipients contenant de l’eau dans nos concessions. En plus de cela, il affirme que l’eau doit être renouvelée au moins chaque 3 jour pour éviter que les moustiques à l’origine de la dengue n’en fassent un nid.

A l’endroit des personnes déjà malades, le responsable de la surveillance épidémiologique indique qu’il n’y a pas de traitement de la dengue. Il a insisté cependant sur l’auto médication qui est source de beaucoup de décès. Pour terminer, Dr Yaméogo interdit formellement les antibiotiques aux malades de la dengue telle l’ibuprofène, etc. Pour venir à bout de la dengue, il faut d’abord en finir avec l’insalubrité qui est multisectoriel.

Campagne de pulvérisation des zones à risque dans la ville de Ouagadougou

Face à cette situation, les autorités sanitaires ont décidé d’effectuer une pulvérisation de certains espaces de la ville de Ouagadougou considérés comme des lieux de concentration des moustiques. Pour garantir  un bon déroulement de ces interventions, le ministère de la Santé informe la population des consignes à respecter avant et après chaque passage de l’équipe de pulvérisation.

Les opérations de pulvérisation se feront entre 16h et 19h, les populations des quartiers seront informées à l’ avance afin de prendre leur précaution. Avant la pulvérisation, demeurez a l’intérieur de la maison, fermer toutes les portes et fenêtres, éteignez le climatiseur, rangez les ustensiles  et les jouets d’enfants, etc.

Pour ce qui est de l’après pulvérisation, éviter autant que possible la zone traitée pendant les 30 minutes suivant la pulvérisation. En sus, il faut laver les légumes avec de l’eau propre avant de les manger ou de les faire cuire, et nettoyer à l’eau et au savon, les tables et les meubles en plein air.

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