Littérature : Priscille Bansé effectue son premier pas

Dans la matinée du samedi 6 avril 2019, s’est tenue à Ouagadougou la dédicace du tout premier roman signé par une jeune autrice burkinabè. « Du paradis à l’enfer », est le titre de cet ouvrage écrit par Priscille Bansé. Amoureuse de la lecture depuis son plus jeune âge, elle peint à travers ce roman un sujet d’actualité dont “la trafique d’organes humains“.

C’est une jeune autrice qui fait ses premiers pas dans la littérature burkinabè, africaine et du monde. Priscille Bansé, est à sa toute première œuvre baptisée « du paradis à l’enfer » qu’elle signe en ces débuts du mois d’avril.

Selon le préfacier du roman, Baba Hama, c’est une œuvre à succès puisque « dans son écriture, on sent des auteurs comme Priscille Agata » ou encore Monique Ilboudo, et bien d’autres auteurs. C’est tout ce mélange qui donne du ”Priscille Bansé“ , a-t-il laissé entendre. Il a, par ailleurs, conseillé ledit roman au lectorat pour la qualité et la beauté de la “plume“ de cette jeune fille.

Pourquoi « du paradis à l’enfer » ?

Composée de 93 pages, « du paradis à l’enfer » est une œuvre racontant les vécus d’une jeune fille du nom de Sylvie. Découpée en différents chapitres au nombre de 13, elle dresse une histoire qui, au début, commence bien mais se termine par un drame. Le sujet central est celui du trafique d’organes humains. « C’est vrai qu’on n’en parle pas assez, mais j’ai décidé d’en parler. J’ai dit des choses, peut-être qu’on en tiendra compte et ça pourra servir à quelque chose », a expliqué l’autrice. Selon elle, ce qu’on pourrait retenir c’est que « dans la vie, tout ne se déroule pas toujours comme on le souhaite », mais le combat continue et c’est ce qui est le plus nécessaire. Le titre est beaucoup apprécié par le préfacier et résume de la manière la plus brève, l’histoire comptée.

Déjà intéressé par le monde du théâtre et du cinéma

Lors de cette dédicace, il en ressort que trois réalisateurs burkinabè sont déjà intéressés par le vécu de Sylvie afin de donner une autre version de cette histoire en mode cinéma. Sur place, deux autres se sont également prononcés pour annoncer leur intention d’en faire une réalisation théâtrale.

Une fierté du ministère

La représentante du ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, madame Marcelline Hugo du bureau du secrétariat général dudit ministère, a prononcé son mot au nom de la ministre Hélène Marchal/Ilboudo. « C’est un honneur que l’auteur fait de nous convier à cette cérémonie de dédicace. Le ministère est fier de cette jeune dame qui vient agrandir la famille des écrivains », a déclaré madame Hugo et d’ajouter : « notre souhait, c’est de voir les femmes dans tous les domaines de développement du pays. C’est un plaisir pour nous et nous la soutenons ». Tout en indiquant que c’est une œuvre avec beaucoup de suspens, elle n’a pas manqué d’inviter les Burkinabè à s’en acquérir. La citation « quant on veut cacher un truc à un noir, il faut le marquer dans un livre », a été ses mots de fin.

Péripéties

Une telle œuvre ne serait mise au point sans des difficultés rencontrées. En effet, le livre a été écrit depuis la classe de seconde. Avec l’appui de son professeur de français à l’époque, l’autrice passait le temps à réécrire l’histoire. Après avoir obtenu son Baccalauréat, elle perd malheureusement l’appui de son professeur qui a rendu l’âme. Par la suite, la jeune autrice rencontrera Baba Hama, l’un de ses professeurs en deuxième année universitaire, qui lui donnera des conseils pour l’édition de ce livre. A l’en croire, son argent (aide) du Fonds national pour l’Education et la Recherche (FONER) a joué un très grand rôle dans la collection des premiers fonds de cette œuvre.

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