Le lancement des travaux du Label des consommateurs africains “édition 2020” , par ailleurs première édition du Burkina Faso, s’est tenu ce jeudi à Ouagadougou, sous la présidence du ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat. 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, ce jeudi 26 septembre 2019 lors de cette cérémonie de lancement officielle, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes et aux Forces de Défense et de sécurité (FDS) tombées lors de ces récentes attaques terroristes.

Lancé en 2015 en Côte d’Ivoire, le Label des consommateurs africains est l’initiative de OLLO Manuella, Directrice générale de ce Label. Aujourd’hui, ce programme annuel de labélisation est à sa 5e édition en Côte d’Ivoire et a permis de labéliser plus de 150 marques au cours des différentes éditions. Cependant, ce programme est à sa première édition au Burkina Faso.

“Nous sommes un Samedi du mois de Septembre 2013 aux environs de 14 H, je fais mes courses dans un supermarché de la place. Je me retrouve donc dans un rayon proposant plusieurs marques de riz aussi diverses que variées à des prix plus ou moins similaires. Devant cette large palette de produits, je me retrouve dans l’embarras du choix. J’aperçois alors plus loin une dame en train de sélectionner une des marques de riz disponible dans le rayon. Je m’approche d’elle pour prendre conseil afin de choisir mon sac de riz. Elle me vante alors le mérite du riz qu’elle a décidé d’acheter. Ce qui m’a conduit à me poser les DEUX questions suivantes :

– L’avis de cette dame est-il fiable ?
– Combien de burkinabè vivent-ils la même expérience que moi dans les alimentations ou autres lieux de distribution du pays ? ” , a raconté OLLO Manuella, fondatrice-commissaire générale du Label des consommateurs africains, tout en précisant que c’est de cette anecdote qu’est née dans son esprit, l’idée de créer ledit concept.

Selon elle, « LE LABEL DES CONSOMMATEURS AFRICAINS » est un outil éprouvé, fiable, rigoureux, et capable de vous guider dans vos choix de produits et de services. C’est donc un outil de prescription qualitatif. En effet, le thème choisi pour cette édition est : « la culture de la qualité pour le développement et la protection des populations à travers la femme ».

Madame OLLO n’a pas manqué de préciser que ce Label répond à trois problématiques. D’abord, cet outil souhaite aider tous les consommateurs qui se retrouvent dans les alimentations, sans toujours savoir quels produits ou services choisir avec confiance et assurance. Aussi, il permet de lutter contre la vie chère, étant donné que les produits et services sont jugés par les consommateurs eux-mêmes sur le critère du rapport qualité / prix. Et enfin, l’outil permet également de rapprocher les industriels et les consommateurs car dorénavant, chaque entreprise participant au programme bénéficiera d’un baromètre précis et clair ainsi que les recommandations des consommateurs pour améliorer leurs produits et services.

Mais concrètement, comment ce concept à priori abstrait est-il mis en œuvre sur le terrain ? Autrement dit comment les marques qui participent au LABEL DES CONSOMMATEURS AFRICAINS sont-elles désignées chaque année ? A cette question, la fondatrice du Label a souligné que la mise en œuvre se fait en 3 étapes. Il s’agit précisément de “la Collecte des données sur le terrain et les votes en ligne” , “l’intervention du Comité d’Éthique” et “l’étape de la cérémonie de célébration des marques ayant obtenu le label des consommateurs africains pour l’année en cours, et qui aura lieu en avril 2020” .

Grâce à cet évènement, les marques lauréates bénéficieront d’une lucarne incroyable et d’un outil de communication et de marketing sans précédent. “En effet, nous avons mis en place un processus extrêmement rigoureux et sans complaisance. Car il faut obtenir la note minimale de 16/20 (note d’excellence de notation au niveau international) pour se voir attribuer le label des consommateurs africains” , a précisé OLLO Manuella et d’ajouter : “Cette année est celle des grands défis car dorénavant le Burkina Faso a son propre Label et prouve que notre pays regorge de merveilleux produits et services de qualité” .

Le patron de la cérémonie, ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré a indiqué que le Label des consommateurs africains, est une initiative qui rencontre la philosophie qui est développée au niveau de son département ministériel en particulier, et en général par la promotion des produits du consommons local, mais aussi par le choix qui a été fait de soutenir le secteur porteur pour qu’il puisse offrir des produits de qualité au burkinabè et aux africains.

Selon le ministre du commerce, cette initiative vient aujourd’hui accompagner les efforts qui ont débuté au sein du département pour que tout au plan national, “nous puissions donc avoir désormais un label sur la qualité des produits que nous offrons sur les marchés” . A l’en croire, cet outil va permettre donc à ce que les entreprises augmentent leur capacité à offrir des produits de qualité, mais ça va permettre également aux consommateurs de faire le bon choix parce que tous les produits n’ont pas les mêmes qualités. Ce qui est rassurant dans ce processus, selon Harouna Kaboré, c’est qu’il est conduit par différents experts qui sont dans des grands départements et qui sont capables de bien reconnaitre la qualité d’un produit. “Ce Label a fait un choix d’avoir un jury de qualité, d’avoir une démarche de qualité, et on prend le temps” , a-t-il soutenu.

Il faut noter que les acteurs principaux de ce programme sont notamment, le ministère du commerce, la société Label des consommateurs africains, et le comité d’éthique du Label (composé des membres du ministère du commerce, des associations des consommateurs, des sociétés de normalisation, de la chambre de commerce, des industriels). Quant aux consommateurs, ils sont le cœur du processus d’attribution.