Le fond commun, un dilemme pour l’Etat burkinabè

Madame la Ministre de l’économie, des finances et du développement (MINEFID) Rosine Hadizatou Coulibaly/Sori, annonçait à l’assemblée nationale, la hausse du fonds commun à 55 milliards FCFA. Ces 21 fonds attribués à quelques ministères de l’État sont à la base de divergences, notamment sa suspension.

Le fond commun est une motivation versée à certains agents de la fonction publique. Il existe depuis bien longtemps même si nous n’arrivons toujours pas à mieux comprendre pourquoi il dépasse la masse salariale. Cette motivation est repartie entre une dizaine de ministères et d’institutions. Si ce-dit fond est commun, pourquoi reste-t-il entre les mains de quelques travailleurs? Ou bien certains agents ne méritent-ils pas d’avoir une motivation? Pourtant, ceux qui le perçoivent ne veulent pas s’y en passer. Comme le déclarait si bien la Coordination des syndicats du Ministère en charge de l’économie et des finances (CS-MEF) lors de sa sortie médiatique pour leur préavis de grève « Nous n’allons pas renoncer aux fonds communs. C’est un droit. Madame la ministre a passé sous silence les montants qu’elle et ses proches collaborateurs perçoivent en termes de fonds communs, sans compter les salaires et autres avantages ».

Les agents de finances estiment que c’est un « droit », mais une question reste posée de savoir pourquoi cette discrimination de motiver seulement certains agents parmi tant d’autres? Par ailleurs, les commerçants au cours d’une conférence de presse menacent l’arrêt du payement des taxes d’ici mai 2018, si le fond commun n’est pas supprimé. A cet effet, l’État est vraiment face à un dilemme. Pour supprimer le fond commun des financiers, il faudra aussi supprimer certains avantages de l’État, perçus comme un fond commun. Il reste toujours peu de temps pour trouver une issue favorable à la question dudit fond commun, mais aussi penser à satisfaire ces commerçants qui demandent sa pure et simple suppression. Que doit-il faire, l’Etat burkinabè?

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