L’Alliance pour la défense de la patrie prévoit un meeting de protestation dénommé “trop est toujours trop”

Le samedi 23 juin prochain, un meeting de protestation contre la gouvernance actuelle se tiendra à Ouagadougou, a annoncé l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), le lundi 4 juin 2018 au cours d’une conférence de presse.

Les coupures d’eau, les délestages, l’achat des véhicules luxueux, la délocalisation des conseils des ministres, la question du vote des Burkinabè de l’étranger, sont un ensemble de maux qui, selon l’ADP minent la société burkinabè. Cette décision de meeting de protestation a été unanime lors de l’assemblée générale tenue le 3 juin 2018, informe le président de l’ADP Abraham Badolo.

Pour l’ADP, le gouvernement devrait se pencher sur la question des délestages qui sont non sans conséquences sur les activités. L’achat des véhicules à hauteur de trois milliards laissant la population dans la famine, est une situation déplorable selon eux. La goutte d’eau qui fait déborder le vase est la délocalisation du conseil des ministres qui, selon eux s’annonce être une précampagne. Pour le président de l’ADP, Abraham Badolo « Quelle est cette logique de dilapider de l’argent en s’adonnant à une parade à bord de rutilantes Renaud, Talisman et V8 dans les différentes provinces sous le fallacieux prétexte de tenir des conseils des ministres en faisant fi par exemple de l’état désastreux des centres de santé du pays qui manquent du tout. ».

Aussi, la question du vote des Burkinabè de l’étranger est une préoccupation car « le pouvoir ambitionne confectionner un code électoral à travers lequel la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) devrait être le document exigé aux Burkinabè de l’extérieur pour prendre part à la présidentielle de 2020 », informe- t-il. Pour eux, cette décision est une volonté du gouvernement actuel pour ne pas prendre en compte les étrangers dans les élections à venir, en balayant la carte consulaire et le passeport. Par ailleurs, l’ADP apporte « une motion de soutien aux syndicats authentiques et intègres engagés sur tous les fronts de la lutte pour le respect des libertés syndicales et démocratiques acquises de hautes luttes ». Le mouvement de contestation est baptisé « Trop est toujours trop ».

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