Journées nationales de refus de la corruption : Le REN LAC veut “ un contrôle populaire de la gestion de la chose publique”.

Le lancement de la 11 ème édition des journées nationales du refus de la corruption c’est fait à travers une conférence de presse au siège du REN-LAC à Pissy. Le secrétaire exécutif de la structure de lutte contre la corruption au Burkina Faso a échangé avec la presse sur  des points précis de l’organisation de la célébration de cette édition placée sous le thème, “ la nécessité du contrôle populaire de la gestion de la chose publique”.

dscn0523Depuis 2004 le REN LAC a institué les journées nationales de refus de la corruption. Cette année elles se tiennent du 1 er au 09 décembre 2016. Deux semaines durant plusieurs activités dont des conférences, des projections video, des conférences publiques, des théâtres forums entre autres seront au programme.

La particularité de cette édition comme l’a rappelé le secrétaire exécutif, Claude MEDA, est qu’elle “ intervient dans un contexte national marqué par une impunité persistante et une absence de signal pour combattre la corruption de manière adéquate”. Pour Claude MEDA, les nombreux scandales rendus publics dont l’affaires des tablettes, les enquêtes sur le foncier et le secteur minier, les scandales impliquant les acteurs judiciaires sont les preuves de cette soif de combattre la corruption. En plus de cela, les différentes revendications et protestations sont la traduction sur le terrain d’une détérioration continue des conditions de vie et de travail des populations et le REN LAC l’interprète comme “des signes de renforcement de l’éveil des consciences et de la veille citoyenne contre l’impunité et la mal gouvernance.” Dans ces conditions la structure de lutte contre la corruption veut accompagner de telles actions, raison pour laquelle le thème choisi pour cette édition est “ la nécessité du contrôle populaire de la gestion de la chose publique”.

Cette édition va connaitre un cachet particulier avec la commémoration conjointe et la délocalisation à Bobo Dioulasso, où il est prévu un panel sur le thème “ l’application effective de la loi anti-corruption: enjeux et défis”. Le REN LAC va bénéficier du soutien d’autres organisations comme le PNUD, l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE), l’Observatoire pour la justice et la démocratie (OJD), le Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence (RAJIT), et le réseau burkinabè des jeunes leaders pour l’intégrité (RBJLI).

Au cours des échanges avec la presse le secrétaire exécutif a reconnu que grâce aux multiples efforts et à sa structure, le Burkina Faso est placé, premier pays en afrique de l’Ouest francophone en matière de lutte contre la corruption. L’effort doit être soutenu parce que “ la lutte contre la corruption n’est pas une course de vitesse mais une course de fond”, a précisé Claude MEDA. “ Cette année on va au delà du public cible pour toucher les citoyens à la base, toutes les couches sociale”. Cette précision du chargé de plaidoyer, Bruno Kere montre à quel point cette lutte a besoin de l’adhésion de tous. “Il incombe donc à tous les citoyens de s’engager dans la lutte contre l’impunité des crimes notamment ceux économiques et de dénoncer tout fait et acte de corruption”, a conclut le secrétaire exécutif.

Soyez le premier à commenter sur "Journées nationales de refus de la corruption : Le REN LAC veut “ un contrôle populaire de la gestion de la chose publique”."

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

deux − un =