Journée Nationale du Paysan: Sans langue de bois les acteurs du monde rural ont échangé avec Roch

 

L’échange direct entre le Président du Faso et les acteurs du monde rural tenu à Kaya lors de la 20 édition de la Journée Nationale du Paysan, aura permis à Roch de prêter une oreille attentive aux préoccupations du monde rural. Ces échanges ont permis au président d’exprimer ses attentes et surtout d’échanger sur la nouvelle formule que la JNP devra adopter pour plus d’efficacité et d’efficience.

Dès l’entame des échanges le Président du Faso a remercié tous les partenaires pour les différents efforts consentis dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos paysans. Celui-ci a aussi rendu un hommage aux productrices et producteurs du Burkina, tout en leur déclinant sa vision de l’apport du monde rural dans le développement socioéconomique du Pays. Il a notamment souhaité que ce secteur soit porteur pour les jeunes. « Le choix de faire un bilan est un acte de partenariat de type nouveau…pour une agriculture moderne qui participe à la croissance et à l’emploi des jeunes » a -t-il dit.

Pour y arriver le premier ministre pense que le format et les perspectives de la journée nationale du Paysan doit s’articuler autour de la mise en œuvre du PNDES, qui est le référentiel de développement au Burkina. Le gouvernement dans son action de mise en œuvre en faveur du monde rural prévoit entre autres  pour la période 2016-2017, la création d’une usine de fabrication d’engrais, de semence, 2 laiteries d’une grande capacité de traitement  à Ouaga et à Bobo, une banque agricole, des abattoirs modernes, l’aménagement 30 000 hectares de terres irriguées, la création de lycées agricoles dans chaque régions, et une unité de vaccin pour animaux.  L’objectif  visé étant d’ « articuler notre agriculture à l’industrie pour sortir le Burkina Faso de la pauvreté », a indiqué Paul Kaba Thiéba.

Cependant, Hamadou Tamboura dans la lecture du bilan de la 19 ème édition a noté qu’il y a nécessité à accélérer la mise en place de l’usine de montage de tracteurs. Il a aussi apprécié la prise de l’arrêté qui permet de financer les réparations des dégâts causés par les animaux sauvages. « Cette décision à l’avantage de motiver les populations à la lutte pour la conservation faunique », a indiqué Hamadou Tamboura, membre de la chambre nationale agricole.

Le Secrétaire général de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina faso Marc Gansonré,  a quant à lui, fait la lecture de la synthèse des fora régionaux. Sur les 146 engagements pris pour accompagner les paysans dans leurs activités, 57% ont été réalisés. Le rapport relève toutefois que l’impact des projets et des programmes reste faible. Il faut aussi noté  le non fonctionnement du comité de suivi de la mise en ouevre des actions, le manque de budget pour le suivi, et l’absence de cadre formel de suivi au niveau national et régional. En terme de persective il ressort des différents fora, le souhait de faire de la JNP un évènement tout comme le 11 décembre. Le monde rural  propose que  l’organisation se fasse de façon tournante et qu’elle soit célébrée simultannément dans les 13 régions comme le 11 décembre. Il a été proposé que la journée soit institutionnalisée et célébrée entre le mois de mars et d’avril. Il a aussi été proposé le prélèvement de taxes au profit du secrétariat permanent chargé de l’organisation de la journée. Pour ce faire un comité de suivi sera mis en place pour le mise en ouevre de ces recommandations.  Pour plus d’efficacité il a aussi été proposé que la JNP devienne une biennale. A la suite de la lecture de synthèse les participants ont échangé directement avec le président Roch.

 

Au cours des échanges avec le Chef d’Etat les paysans, les intervenants ont expliqué à Roch les difficultés qu’ils rencontrent. « Nous produisons en quantité… mais nous sommes obligés d’offrir nos produits à crédit », a expliqué Soro Siaka président de la coopérative de la vallée du Sourou. Celui-ci a fait remarquer qu’à cause de cette situation, ils ont vendu leur produits à crédit pour un montant de plus de 9 milliards.Ils ne l’ont pas encore encaissé. Les acteurs du monde rural proposent de réformer les structures pour se conformer au monde rural. Certains ont reproché le trop grande concentration des opportunités à Ouagadougou. Pour madame Ouedraogo «  ce n’est pas ouagadougou seulement le Burkina Faso ». Les producteurs du Banwa, sont quant à eux désespérés. « Excellence s’il vous plaît faites quelque chose pour nous » a lancé Sawadogo Leopold. L’infrastructure routière dans cette région est en effet très dégradée. Les paysans du Nord ont exposé au président le manque de retenue d’eau dans leur localité.

 

 

 

 

 

 

 

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