Le Haut-Commissariat des Nations Unis pour les Réfugiés (UNHCR) commémore chaque 20 juin, la journée mondiale  des refugiés. La tradition a été respectée le mardi 20 juin au Burkina Faso. C’est l’occasion pour les premiers responsables de UNHCR, de rendre hommage aux hommes et femmes contraints de quitter leurs pays du fait de la violence.

Engagé depuis de nombreuses années, dans une dynamique de promotion de la paix et de la solidarité envers les réfugiés, le Haut-Commissariat des Nations Unis pour les Réfugiés (UNHCR), célèbre chaque 20 juin, la journée mondiale des refugiés. Cette année, elle a été commémoré sous le thème : « Solidaire avec les réfugiés », le mardi 20 juin 2017 au Burkina.

Pour Mme Gogo Hukportie, Représentante de UNHCR, il s’agit de donner encore l’occasion à chacun de nous de témoigner notre empathie et sympathie envers les personnes qui ont fuies la violence. « Tout le monde est un potentiel réfugié », déclare-t-elle, car tous les réfugiés sont des personnes ordinaires comme tout un chacun de nous.

Selon elle, le chiffre de réfugiés a battu le record en 2016 à cause des conflits armées. 24 personnes sont déracinées par minute dans le monde, à en croire les données du UNHCR.  Au Burkina Faso, 56% des refugiés accueillis, sont des enfants. « Cette situation qui affecte de façon disproportionnée la vie des enfants interpelle tout le monde »,  affirme-t-elle. Contrairement au nombre croissant des réfugiés, le rythme auquel les solutions sont trouvées pour ces personnes, est considérablement en baisse d’après la Représentante de UNHCR. En effet, Al Mohamed Mokhtar, représentant des réfugiés maliens au Burkina Faso salue l’assistance considérable du gouvernement burkinabè à leur endroit. Cependant, dit-t-il, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car beaucoup reste à faire. Al Mokhtar sollicite de la part des autorités, une zone pastorale pour l’élevage car étant en majorité éleveurs. En sus, pour les femmes, ils souhaiteraient voir octroyer des crédits afin qu’elles puissent développer des activités génératrices de revenus. Le parrain de cette année, Ambassadeur de l’Union Européenne au Burkina, a, pour sa part, émis le vœu que cette journée soit l’occasion de déterminer les rôles que chacun devrait jouer désormais pour atténuer et soulager les souffrances qui est le quotidien des réfugiés. « L’Union Européenne ne ménagera aucun effort pour assister le Burkina dans ses efforts d’assistance et de protection des réfugiés », conclut Jean Lamy.

Le ministère des Affaires Etrangères et des Burkinabè de l’extérieur n’est pas resté en marge de cette Commémoration. Rita A. Bogoré, ministre déléguée chargée de la coopération régionale, représentant le ministre en charge des Affaires étrangères, a indiqué qu’à ce jour, l’heure n’est plus à réfléchir à ce que nous pouvons faire pour les réfugiés mais plutôt à ce que nous pouvons réaliser, ensemble, avec ces derniers. « Donnons un signal fort, non seulement aujourd’hui, mais tous les jours pour témoigner de notre solidarité aux réfugiés », termine-t-elle.