Protestation contre la hausse du prix des hydrocarbures : La CCVC fait une mise en garde, « nous les attendons au tournant »

Comme prévu, la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a tenu sa journée de protestation contre la hausse du prix des hydrocarbures ce jeudi 29 novembre. Ayant pris le départ à la Bourse du travail, les participants ont parcouru les artères de la capitale pour rejoindre le ministère du commerce où la plateforme a été remise au ministre.

« NON à l’augmentation brusque des prix des hydrocarbures », tel était l’objectif de la sortie des organisations syndicales, des OSC, des partis politiques. Travailleurs du secteur privé et public, ceux du secteur informel, des étudiants et des scolaires ont répondu nombreux à l’appel de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC).

Chrysogone Zougmore, 1er vice-président CCVC

Pour la CCVC, cette mesure est inique, cynique, cruelle, criminelle, injustifiée et injustifiable. « On nous parle de problème de gestion au niveau national, nous n’en sommes pas responsables. On nous demande un effort de guerre alors que le train de vie de l’État ne fait qu’accroître avec des achats de véhicules et des créations d’institution inutile et budgétivore. Nous estimons que trop c’est trop », martèle le 1er vice-président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré puis d’ajouter : « Notre première exigence, c’est le retour au prix d’avant la décision d’augmentation des hydrocarbures prise par le gouvernement ».

L’occasion a été donnée par la CCVC de mettre en garde « certains membres du gouvernement, insolents et irrespectueux par leurs attitudes et propos, méprisent et insultent le bas peuple parce qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir. Qu’ils fassent attention et se ressaisissent

L’augmentation des prix des hydrocarbures n’était pas la seule revendication des manifestants du 29 novembre. En effet, la CCVC attend du gouvernement Paul Kaba Thieba l’audit indépendant de la SONABHY et de la SONABEL en impliquant les structures de lutte contre la corruption, l’audit du secteur minier, l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques syndicales…

Bassolma Bazié, secrétaire général CGTB

Pour Bassolma Bazié, Secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB), la tenue de cette lutte était plus que nécessaire car « si nous n’avions pas lancé ce mot d’ordre de grève d’avertissement de 24h, on aurait trahi le combat qui a été mené par nos devanciers, leur larme et leur sang qui ont été versés ». Concernant la liste des absences dans les services publics que le ministre a demandé, il rassure cependant les manifestants. « Le mot d’ordre est appliqué sur l’ensemble du territoire national. Tous ceux qui attendent la liste des grévistes avant le 3 décembre n’ont qu’à bien s’asseoir pour avoir leur liste. Nous les attendons au tournant ».

La plateforme revendicative a été remise au ministre du commerce, Harouna Kaboré qui a promis qu’elle sera transmise au Premier ministre.

La CCVC appelle également les manifestants à la participation d’un nouvel épisode de la lutte contre l’impunité à travers la commémoration du vingtième anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons. Cet épisode de lutte se tiendra le 13 Décembre 2018 à la place de la Nation. Par ailleurs, l’appel de la CCVC a été entendu dans les autres villes du Burkina qui ont également connu des manifestations.

 

 

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