La police nationale de Dédougou a entamé une opération de régulation de la circulation le 9 août dernier. L’opération de la première journée a permis de mettre la main sur 119 engins suite à des contrôles qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre l’incivisme en matière de sécurité routière. 

 

Certains usagers de la route de la cité de bankuy ont connu une journée difficile ce 9 août 2016, parce qu’ils se sont vu retirer leurs engins par les agents de force de l’ordre pour infraction à la circulation routière. Non-respect des panneaux de feu-tricolore, des stop, le non-respect des sens interdits, les stationnements d’effectuer, les surcharge des tricycles en ville, les restrictions des voies publique etc… sont entre autres des infractions qui ont connu des sanctions « selon le code de la route » dont les contraventions graduées de 3000 f, 6000 f, 12000 f selon la gravité de l’infraction commisse et selon le type de véhicule qui a commis l’infraction.

Pour le commissaire Komossira Sanon directeur régional de la police nationale de la Boucle du Mouhoun cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’incivisme, selon lui le phénomène d’incivisme au Burkina ces derniers temps a atteint un certain stade « surtout l’incivisme en matière de sécurité routière » a-t-il martelé. C’est pourquoi, poursuit le commissaire Sanon «  sur instruction de la hiérarchie nous sommes entrain de mener cette opération pour que les uns et les autres sachent respecter les lois de la République »

« Cette mesure est une mesure spéciale qui vise à éduquer » a indiqué le commissaire Sanon. Si pour lui la contravention n’est pas primordiale dans cette opération, l’éducation de la population sur la circulation routière reste la spécificité principale.

En fonction de la spécificité de la mesure, toute fois un usager pris en infraction l’engin est d’abord pris le temps de vérifier si l’engin n’a pas été déclaré volé, si telle est le cas l’auteur est cherché et interpeler afin qu’il s’explique a confié le commissaire Sanon.  « Si toute fois l’engin n’est pas déclaré volé la personne devra attendre au moins une semaine avant de rentrer en possession de son engin »a-t-il laissé entendre. Une manière selon le DR de la police de faire comprendre à l’usager que demain il doit respecter les lois de la République.

A la question de savoir à quand la fin de cette mesure spéciale, le directeur régional de la police a indiqué que l’opération va se poursuivre jusqu’à ce que les usagers respectent les règles en matière de circulation routière. Cependant à l’endroit des usagers, le commissaire Sanon a demandé le respect des règles de la circulation et la tolérance car selon lui l’excès de priorité mène au cimetière. En tout, l’opération de la première journée ce mardi 9 aout a permis de prendre 106 motocyclettes, 4 tricycles, 1 véhicule, et 8 vélos soit 119 engins.

Quelques usagers en infraction saluent la mesure car le respect des textes de la nation demeure incontournable. Charles Coulibaly a été interpelé pour question d’immatriculation son engin une fois pris, rendez-vous lui a été donné dans quelques jours pour payer la contravention et la récupérer. L’usager, même étant sous le choc a salué cette nouvelle mesure car pour lui l’objectif est de construire ensemble l’état. Plus loin encore nous avons constaté à un autre feu tricolore un usager dont l’engin est également sans immatriculation Joseph Bicaba qui apprécie la mesure car selon lui c’est un grand avantage et cela contribuera à régulariser la circulation et combattre l’incivisme.

Selon le DR de la police, depuis la réalisation des infrastructures routière le taux d’accident est monté en flèche dont une hausse de 30 à 35% dans la ville de Dédougou dont des cas de perte en vie humaine.