Incivisme fiscal au Burkina : une rencontre pour mieux cerner les causes profondes

Le Programme d’appui à la gestion publique et aux statistiques (PAGPS) en collaboration avec la Direction générale des impôts (DGI), a organisé mardi à Ouagadougou, un atelier d’échanges sur la stratégie de promotion du civisme fiscal. Mieux cerner les causes profondes de l’incivisme fiscal et identifier les moyens pour promouvoir le civisme fiscal, sont les sujets abordés au cours de cette rencontre.

Sous la présidence de la Direction générale des impôts, l’atelier d’échanges sur la stratégie de promotion du civisme fiscal, s’est tenu ce mardi 02 juillet 2019 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre, est d’analyser la meilleure stratégie pour porter et maintenir le civisme fiscal à un niveau aussi élevé que possible ou comment faire respecter spontanément toutes les obligations fiscales.

L’atelier organisé, est prévu dans le cadre d’une étude sur l’élaboration d’une stratégie sur la promotion du civisme fiscal au Burkina Faso. Il va permettre de recueillir les avis et propositions des différentes organisations et institutions sur ce qu’ils espèrent de cette stratégie.

Pour l’exercice budgétaire 2019, les prévisions de recouvrement assignées à la DGI, sont de l’ordre de 859,05 milliards de francs CFA contre 746,87 milliards de francs CFA pour l’exercice budgétaire 2018, soit un taux d’accroissement de 15,02% , a déclaré SAMA Brigitte, Directrice générale adjointe (DGA) des impôts. Cela signifie qu’il y a des besoins sans cesse grandissants de ressources financières destinées aux actions de développement. Ce qui a conduit d’ailleurs, “les pouvoirs publics à assigner aux Règles de recettes en général et à la DGI en particulier, des objectifs de la mobilisation des recettes de plus en plus ambitieux” .

Pour l’atteinte de cet objectif, selon la DGA, il est impérieux pour la DGI de trouver des stratégies à court, moyen et long termes afin de pérenniser, non seulement les recettes fiscales, mais aussi et surtout de les accroître en adéquation avec les objectifs qui lui sont assignés. “Toutefois, la DGI ne peut relever de tels challenges sans l’adhésion des contribuables” , a-t-elle précisé, sans oublier la collaboration de sa direction générale avec le PAGPS.

Quant à YONABA Céline, Conseiller technique du ministère de l’Economie, des finances et du développement, “les motifs de non-respect des obligations fiscales sont nombreux et dépendent de la catégorie des contribuables, de la nature des impôts, des attentes des contribuables vis-à-vis de l’Etat ou de l’Administration discale, du sentiment de justice/d’injustice fiscale ou de l’utilisation des ressources collectées” .

Ainsi selon le Conseiller technique, toute stratégie visant à obtenir l’adhésion volontaire à l’impôt, doit impérativement être bâtie sur la transparence et la justice. “C’est un préalable essentiel pour la restauration du civisme fiscal” , a-t-elle soutenu, tout en précisant que le civisme fiscal peut être aussi renforcé par un cadre de dialogue avec les contribuables.

Par ailleurs, elle a tenu à remercier l’Union européenne qui, à travers le PAGPS, appuie les efforts du Gouvernement dans la mobilisation de ses ressources publiques. Avant de déclaré ouvert l’Atelier d’échanges sur la promotion du civisme fiscal au Burkina Faso, elle a souhaité des échanges fructueux aux participants.

Notons que plus de 60 personnes ont été invitées à cette rencontre d’échanges, en l’occurrence des participants d’administrations, d’Organisations de la société civile (OSC), du secteur privé, etc.

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