G5-Sahel : Un fonds fiduciaire pour une gestion transparente des contributions

La réunion ministérielle conjointe sur l’opérationnalisation de la Force-conjointe du G5 sahel tenue lundi 08 janvier a pris «d’importantes» décisions dont la création d’un fonds fiduciaire. Selon l’AIB, ce fonds est chargé de la gestion des contributions mises à la disposition de cette organisation par  les différents partenaires.

Le G5 sahel dispose d’un instrument pour recevoir les ressources nécessaires à  la mise sur pied  de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S).

La réunion ministérielle conjointe sur l’opérationnalisation de cette force, tenue le 8 janvier 2018 à Bamako, a décidé de mettre en place un fonds fiduciaire.

Pour encadrer la gouvernance de ce fonds, les ministres de cette organisation ont créé deux comités.

L’un dit de soutien et l’autre appelé comité de contrôle. Le premier vise à examiner, avec les contributeurs, les besoins de la force conjointe. Le second, comme son nom l’indique, est un organe de contrôle et de gestion des fonds.

La mise en place de cet organe est  important car, selon le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry,  co-animateur d’un point de presse avec ses homologues malien et nigérien à la fin de la rencontre,  les contributions  seront directement gérées par les pays membres du G5 Sahel, comme l’a recommandé la réunion de haut niveau tenue le 13 décembre 2017 à la Celle Saint-Cloud en France pour la sécurisation de l’espace sahélo-saharien.

«Nous avons le défi d’éradiquer l’insécurité mais  l’autre  défi interne est la gestion des fonds mis à la disposition de notre espace», a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie burkinabè a indiqué qu’un manuel de procédure va être élaboré de sorte à garantir une traçabilité des fonds alloués au Secrétariat permanent du G5 Sahel.

Celui-ci, du reste, a précisé le ministre Barry, va être outillé avec certains partenaires de sorte à ce qu’il soit dans les capacités optimales pour pouvoir gérer les différents fonds.

L’Union européenne ne gèrera-t-elle plus les fonds ? «Les décisions que nous avons prises font suite à celles prises le 13 décembre 2017 à la Celle Saint-Cloud où il a été clairement indiqué qu’il faut mettre en place un mécanisme de gestion des fonds par les Etats membres du G5 Sahel», a répondu Alpha Barry.

Pour lui, la mise en place du comité de contrôle est importante pour les pays membres du G5 mais  aussi pour les contributeurs en ce sens qu’il donnera la garantie que les fonds ne sont pas utilisés à d’autres fins.

Le président du conseil des ministres du G5 Sahel,  le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du  Mali, Tiéman Hubert Coulibaly, a affirmé que la réunion de Bamako est très importante parce qu’elle se tient avant le prochain sommet de Niamey, puis la réunion des donateurs du 23 février 2018 à Bruxelles autour des grands objectifs du G5-Sahel.

Il a précisé que 294 milliards de FCFA ont été déjà enregistrés par l’organisation des cinq pays du Sahel. Il a, par ailleurs, annoncé que des opérations militaires vont se mener mais à l’insu des medias.

«Nous ne trainons pas. Le processus nécessite beaucoup de travail. Nous sommes dans un bon tempo. La communauté internationale est mobilisée.  De plus, nous avons bénéficié du soutien des Nations Unies », a répondu le ministre Coulibaly pour dissiper l’inquiétude d’un journaliste qui dit avoir constaté une lenteur dans l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 sahel.

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