FESPACO 2019 : Le réalisateur Abdoulaye Dao magnifie la jeunesse et la femme dans Duga.

Le film Duga (Les charognards) réalisé par Abdoulaye Dao et Hervé Eric Lengani a été présenté à la presse ce mercredi 27 février 2019. Ce film fait partie des 3 films burkinabè qui sont à la conquête de l’Etalon d’or de Yennenga.

Duga (Les charognards) bâti sur deux récits, fait ressortir plusieurs thèmes comme la vie, la mort, la solidarité, les religions, la cupidité…

Selon le réalisateur burkinabè Abdoulaye Dao, ce film évoque l’entrée dans la vie et la sortie de la vie. « On est parti de deux récits, le récit du cadavre et le récit du bébé. Les deux éléments cheminent ensemble. La naissance, c’est l’entrée dans la vie et la mort, sortie de la vie. Si ces deux éléments ne sont pas bien en place, c’est qu’il y a un problème au niveau social. C’est cette réflexion que nous avons voulu faire à travers ce film », explique monsieur Dao.  « C’est deux éléments cheminent ensemble, se côtoient et se retrouvent à la fin. Ce qui constitue l’ossature, l’histoire du film, parce que la naissance c’est l’entrée dans la vie et la mort, la sortie de la vie ».

Dans ce film, il interpelle les religieux. « Dans ces confessions religieuses, on constate que des individus sont tapis dans l’ombre « nouveaux prophètes », qui diffusent des messages de peur et de psychose en créant la haine. La haine forcement engendre la violence ». L’administration publique, la police… sont également interpellés. Il a aussi donné une place à la jeunesse tout en montrant des jeunes qui se débrouillent dans la vie et une femme battante.  « Il y a un véritable problème au niveau social, on n’a pas épargné quelqu’un dans la démarche du film ».

Abdoulaye Komboudri jouant le rôle du chauffeur dans le film, déclare: « Toute une journée pour rien, le corps portait la poisse et m’a freiné dans mes affaires ». « Ce qui m’a tiqué, c’est que les religions sont venues pour faire une division. Il n’y a plus le social, c’est dommage. Dans la vie, l’un est fait pour l’autre », darde-t-il.

Le film qui relate la souffrance de Rasmané pour enterrer son ami Pierre Coulibaly dont le cadavre a été refusé d’être inhumé, fait également ressortir plusieurs thèmes. Il passe au ciné Burkina ce mercredi 27 février à 16h et le vendredi 1er mars au CENASA, séance de 18h.

 

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