Excision des bébés : une pratique criminelle, selon Bénéwendé Sankara

Le vice-président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso Bénéwendé Sankara a qualifié , de «criminelle», la pratique de l’excision sur des bébés ce lundi 18 décembre 2017. Appris par l’AIB, il a lancé un appel au passage, à réprimer le phénomène.

«Beaucoup d’efforts ont été faits de par le passé. Mais nous avons l’impression que c’est un phénomène qui est têtu. Au-delà de la sensibilisation, il faut sévir. Pratiquer l’excision sur des bébés, à la limite c’est criminel !», s’est offusqué Me Bénéwendé Sankara.

Le vice-président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso s’exprimait lundi, à l’ouverture d’un atelier de renforcement des capacités des parlementaires dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants.

« La pratique de l’excision persiste au Burkina et prend des formes très inquiétantes. Les bébés sont aujourd’hui excisées »,  a renchéri la représentante de l’UNFPA au Burkina Faso, Dr Edwige Domingo.

D’après elle, la situation est aujourd’hui plus complexe et il est souhaitable que la loi sur l’excision soit appliquée davantage.

Au Burkina Faso, l’excision est réprimée par la loi. Mais des populations encore fortement attachées à certaines croyances, excisent précocement leurs enfants pour éviter les dénonciations.

Outre l’excision des bébés, les parlementaires burkinabè ont condamné le mariage des adolescentes.

Selon Dr Edwige Domingo, beaucoup de filles sont mariées entre  10 et 14 ans, alors que la loi fixe l’âge du mariage à partir de 17 ans.

Pour Me Bénéwendé Sankara, les parlementaires réfléchiront sur l’état actuel des MGF et les mariages d’enfants, sur les actions énergiques à entreprendre dans la lutte, pour leur permettre de dégager des recommandations pertinentes.

Selon la représentante de l’UNFPA, le Burkina est en tête de peloton en matière de progrès pour ce qui concerne l’excision.

«Le taux de prévalence des enfants de 0 à 14 ans excisés est passé de 13 % en 2013 à  11% en 2015», a déclaré Edwige Domingo.

Me Sankara a rappelé que le Burkina Faso, de concert avec d’autres Etats, a fait adopter (en octobre 2015, ndlr) la résolution intitulé « Intensification de l’action mondiale visant à éliminer les MGF », à la 70e session de l’assemblée générale (AG) des Nations-Unies.

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