Education : La Boucle du Mouhoun dit non à la journée continue à l’école

Dans la région de la Boucle du Mouhoun, la journée continue n’est plus d’actualité. La section régionale du SYNATEB a soumis une note d’information au gouverneur de la région afin de revenir sur les anciennes horaires. Cette nouvelle mesure est en vigueur depuis le 25 avril dernier sur l’étendue de la région d’où nous avons constaté l’effectivité du retour en classe à 15h des élèves et de leurs enseignants.

 

« La journée continue », instaurée dans tous les services de la fonction publique depuis Septembre 2015 sous le gouvernement de la transition, elle n’aura duré qu’une année au niveau du domaine éducatif dans la région de la Boucle du Mouhoun. Au vue des difficultés que connait le système éducatif dans cette mesure, la situation a été décriée par de nombreux acteurs de l’éducation afin que les anciens horaires reviennent de nouveau pour obtenir une éducation de qualité dans la région de la Boucle du Mouhoun.

« S’il faut démarrer les cours l’après-midi à 14 heures devient difficile. Quand les enfants viennent ils sont trop fatigués et ils n’arrivent plus à suivre les cours » a expliqué le SG de la section régionale du SYNATEB Lamine Magassa comme étant la première difficulté. Suivi des difficultés au niveau de la cantine scolaire. A ce niveau selon Le SG du SYNATEB «cette année par exemple on a reçu du haricot et du riz sans huile. Chaque jour c’est ce que les enfants doivent manger et rester pour attendre les cours de 14 heures « Qu’on le veule ou pas à un moment ça devient dégoûtant. » a-t-il martelé. Selon sieur Magassa, certains élèves une fois à la maison, trouvent que la nourriture n’est pas prête. Ils sont donc obligés de revenir à l’école. Dans ces conditions ils sont très fatigués et lorsqu’ils sont en classe entre 14 heures et 15heure c’est pour dormir.

Au niveau des enseignants, poursuit le SG, ils n’ont plus de temps de repos si fait qu’ils n’arrivent plus à faire les travaux de groupes avec leurs élèves. Au CM2 avant l’avènement de la journée continue, entre 14 heure t 15 heure les enseignants organisaient les élèves pour les travaux de groupes en attendant 15 heures pour commencer les cours avec la journée continue ce n’était pas possible.

C’est à l’issue de ce constat que la section régionale du SYNATEB de la Boucle du Mouhoun a soumis une note d’information au gouverneur de la région afin de revenir sur les anciens horaires. Une mesure qui est rentré en vigueur le 25 avril 2017 sur toute l’étendue de la région de la Boucle du Mouhoun.

« Les enfants ne dorment plus en classe »

Nous sommes allés constater l’effectivité du retour aux anciennes horaires ce 27 avril 2017. Selon Fabrice Désiré Ouédraogo élève en classe de CM2 à l’école primaire Camp A de Dédougou, le retour aux horaires d’avant leur permettra de réviser et faire des exercices avant l’arrivée du maitre quand ils viennent tôt à l’école. « Je me sens bien de venir à l’école à 15h et de repartir à la maison à 17h ça permet également de se reposer un peu et avoir des forces avant de revenir en classe » A confié l’élève.

« J’apprécie positivement ce retour aux anciennes horaires du moment que la journée continue posait beaucoup de problèmes aux enseignants surtout l’heure de la reprise ne permettait pas aux enfants de pouvoir réviser, le temps d’aller à la maison et revenir il y a certains mêmes qui arrivaient sans prendre le repas de midi à la maison et le soir venu on constatait une fatigue au niveau des enfants » nous a confié Sineouie Sanou enseignant à l’école camp A de Dédougou. Pour lui depuis la reprise des anciennes horaires, il n y a aucune difficultés. « Seulement il fallait prendre le temps de passer l’information aux enfants et de mon point de vue je crois qu’ils ont compris et ont apprécié positivement puisqu’ils peuvent réviser avant l’heure de reprise. Et on sent qu’ils donnent plus et ne dorment plus en classe comme avant. 

«  Les enfants souffrent à la descente, ils arrivent à la maison et très souvent ils n’ont pas le temps à manger alors qu’ils doivent retourner à l’école. Les enseignants aussi n’ont même pas le temps de se reposer. C’est pourquoi nous avons souhaité au même titre que les enseignants qu’on revienne aux anciens horaires » a laissé entendre le président de régional de l’APE Siaka Sako.

« L’expérience a joué sur les résultats attendus »

Selon Gaston Gnini Bonkian enseignant à l’école primaire Camp A de Dédougou, « cette année d’expérience a joué sur les résultats attendus parce que quand vous voyez des enfants dormir en classe pendant que tu fais ta leçon et c’est au même moment que certains arrivent. Et suite à des compositions et des évaluations on a constaté une baisse qu’on n’arrive pas à expliquer effectivement on peut dire que c’est due un peu à ça ».

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