Détention abusive : le CQDJ lance un projet contre les abus

Le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ), n’est pas insensible aux détentions préventives et abusives. Il a lancé ce mardi 12 septembre 2017 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse, un projet de lutte contre les détentions abusives et la réduction de la surpopulation carcérale au Burkina Faso.

Le Burkina Faso, à l’instar de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest connait non seulement des détentions préventives et abusives mais aussi une surpopulation carcérale. Sur 45 prisons que devrait compter le pays des Hommes intègres, il n’en dispose que 26, d’où la surpopulation. Pour y remédier, le Centre pour la Qualité du Droit et la Justice (CQDJ) a lancé officiellement ce mardi 12 septembre 2017, un projet de lutte contre les détentions abusives et pour la réduction de la surpopulation carcérale au Burkina Faso.

Ce projet, à en croire Sosthène Ouédraogo, Président du Conseil d’Administration du CQDJ, vise à favoriser l’accès à la justice pour les personnes détenues en préventive et à désengorger les maisons d’arrêts et de corrections au Burkina. En sus, le projet a également pour but, ajoute M. Ouédraogo, de mettre en place une assistance juridique et judiciaire dans les cinq maisons d’arrêts et de corrections les plus peuplées du Burkina. Il s’agit de celle de Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Fada N’Gourma et Banfora. Pour ce faire, le Centre procèdera à des recrutements de jeunes diplômés en droit afin d’accélérer le traitement et la gestion des dossiers des personnes en détention préventives et abusives.

Pour atteindre les objectifs attendus, Christian Ouédraogo, Secrétaire général du CQDJ, affirme que trois types d’activités sont prévues. En effet, l’accent est mis sur la sensibilisation et en la matière, 5 ateliers de sensibilisation sont prévus au profit des acteurs clés (magistrats, avocats, gardes de sécurité pénitentiaire). Après la séance de sensibilisation, le SG du CQDJ déclare qu’un monitoring des cas de détention préventive et abusive sera fait ainsi que la mise en place d’une assistance au profit des cas criards. Enfin, un plaidoyer pour la mise en place d’un fonds d’indemnisation sera au rendez-vous, foi de Christian Ouédraogo. Ceci permettra d’indemniser les victimes de détention préventive et abusive.

 

Selon Mme Pauline Seguelas, Directrice de programme au Centre, l’association s’est engagée dans la promotion et la défense des droits sociaux culturels des détenus à travers l’appui en matériel et en renforcement de la capacité de la cellule culturelle. Cette démarche vise, d’après la Directrice de programme à  mettre en valeur la nécessité de la réinsertion des détenus et de faire un plaidoyer pour l’humanisation des prisons. Les gouvernants sont donc interpellés à prendre en compte les recommandations et les solutions que le Centre proposera. Le Centre se dit également prêt à accompagner le Burkina dans le respect de ses engagements internationaux en matière de droit de l’homme.

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