Culture au Burkina : le SYNAMUB s’indigne contre des engagements non tenus par le ministère de la Culture

Le Syndicat national des musiciens du Burkina (SYNAMUB) a tenu une conférence de presse à Ouagadougou dans la matinée de ce mardi 21 mai 2019. L’objectif de cette rencontre avec les Hommes de Médias, est d’inviter le ministère de la Culture, des arts et du tourisme à respecter ses engagements pris lors de la rencontre du 7 mars. Aussi, c’est de dénoncer la démission du ministère à l’égard de la culture en général et de la musique en particulier.

Suite au sit-in du 12 février 2019 organisé par le Syndicat national des artistes burkinabè (SYNAMUB), une rencontre s’est tenue entre le ministère de la culture et le SYNAMUB le 7 mars 2019. Lors de cette rencontre, « des engagements fermes ont été pris par ledit ministère concernant la résolution de la plateforme revendicative transmise lors du sit-in », a expliqué le secrétaire général du SYNAMUB Abdoul Kader Ouattara alias Almamy KJ. Lesquels engagements sont entre autres, la dotation d’un logiciel unique de comptabilisation, la baisse du coût de location de la salle de spectacle du CENASA, l’audit du Bureau burkinabé des droits d’auteurs (BBDA), la suppression des coefficients et la mise en place d’un fonds destiné à la promotion de la musique du terroir, autrement dit, la relecture de la loi 032-99/AN portant protection de la propriété littéraire et artistique. Le ministère a pris des engagements allant dans le sens de satisfaire le SYNAMUB.

C’est l’occasion pour Almamy KJ de revenir sur les mésententes entre le ministère et le syndicat. « Il faut dire que nous avons tenu cette conférence de presse au vu d’un certain nombre de choses, notamment des engagements pris par le ministère de la culture le 7 mars dernier et jusqu’aujourd’hui, refuse de s’exécuter », a indiqué l’artiste en prenant l’exemple de la revue de l’article 032-99/AN qui attribue au rap et au reggae des coefficients 1. « Cette loi est à la limite insultante parce qu’elle qualifie le reggae et le rap de musiques légères, peu sérieuses et faites à base d’ordinateur. Mais dans le fond, qu’on nous dise laquelle des musiques n’est pas faite à base d’ordinateur. Quand vous prenez Macous Muller ou autres meilleurs bassistes au monde qui jouent, il faut bien que ça passe sur un ordinateur », a martelé le secrétaire général du SYNAMUB, par ailleurs artiste de reggae. Il déclare alors que ceci n’est qu’un « faux débat auquel nous-nous inscrivons en faux ».

Le syndicat demande également à ce que les artistes participent à la relecture de la loi 032. « Vous ne pouvez pas nous dire que la loi est en train d’être revue sans concerter les principaux acteurs. Si non, à quoi ou à qui elle va servir ? », se demande-t-il. Le premier responsable a tenu à souligner que la lutte menée par le syndicat profitera à tous les artistes burkinabé. « La dotation du logiciel unique du BBDA permettra aux artistes burkinabé de ne plus être payés de façon aléatoire et la baisse du coût de la salle de CENASA va profiter à tous les artistes également », a-t-il terminé ses propos.

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