Crise au sein de la communauté musulmane : le bureau exécutif sortant à la quête d’un consensus

 

La communauté musulmane du Burkina Faso a tenu une conférence de presse dans la matinée de ce samedi 25 juillet 2020 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre avec les Hommes de médias, est de partager des informations concernant cette communauté et d’éclaircir les procédures recommandées par les autorités pour une sortie de crise.

Depuis le samedi 06 juin dernier, le mandat de la communauté musulmane du Burkina Faso a pris fin. Mais il est difficile pour l’instant de trouver à nouveau, un président à la tête de cette communauté musulmane parce qu’il y a deux parties qui s’opposent, d’où cette crise en son sein. Il s’agit notamment d’un groupe dirigé par le Cheick Mahamoud Bandé qui s’oppose à celui du président sortant, El hadj Abdoul Rasmane Sana. Cette opposition entre les deux parties a suscité des rencontres entre leurs représentants et le ministre en charge des cultes, Siméon Sawadogo d’une part et avec le Mogho Naaba Baongo, d’autre part.

C’est d’ailleurs ce qui a conduit le bureau exécutif sortant (2015-2020) de tenir ce point de presse pour partager avec les fidèles, les recommandations des autorités. Selon le président du conseil national de la jeunesse de la communauté musulmane, Yacouba Ouédraogo, « les différentes médiations entreprises par le gouvernement à travers le ministre de tutelle, la FAIB, Sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, et la jeunesse musulmane depuis un certain temps pour la résolution de la crise, ont fait ressortir des propositions et des recommandations qui, à chaque fois, sont respectées par le président sortant et rejetées par l’autre camp ».

Pour cela, le conseil national de la jeunesse a saisi cette occasion, après concertation avec la jeunesse, pour déclarer son soutien à El hadj Sana, tout en exigeant sa candidature à la tête de cette communauté, « parce qu’il a réalisé de grands projets au cours d’un seul mandat », a-t-il soutenu.

Comment trouver une solution à cette crise ?

Le président sortant, El hadj Abdoul Rasmane Sana a fait savoir « qu’il n’y a pas de solution sans échanges ». Pour lui, tous les deux camps doivent s’asseoir et échanger, afin de trouver un consensus. C’est ce qui a, d’ailleurs, été recommandé par les différentes autorités lors des rencontres.

A entendre le président sortant, il a lui-même dépêché une délégation chez le Cheick Mahamoud Bandé pour l’inviter aux échanges, mais cette mission n’a pas eu gain de cause. Cela signifie que ce groupe refuse d’échanger avec le bureau sortant pour trouver un consensus. Selon El hadj Sana, « inviter l’autre camp au dialogue n’est pas un signe de faiblesse mais plutôt une grandeur », parce qu’il est le président sortant. Donc il est de son devoir de promouvoir la cohésion sociale au sein de la communauté.

Concernant le choix de la jeunesse sur sa candidature, le président sortant a fait savoir qu’il ne peut pas se prononcer pour l’instant. « C’est le choix de la jeunesse, après concertation. Donc moi aussi je vais réfléchir avant d’apporter ma réponse », a laissé entendre le président sortant.

Par ailleurs, si cette opposition entre les deux camps persiste, alors « la population prendra la situation en main pour choisir leur président par vote », a précisé El hadj Abdoul Rasmane Sana.

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