Crise au sein de la Communauté musulmane du Burkina Faso : Le président entend terminer son mandat

 

Les membres de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) avec à leur tête le président, ont organisé une conférence de presse ce lundi à Ouagadougou. Face aux Hommes de Médias et nombreux fidèles venus pour prendre part à cette rencontre, il était question d’apporter des éclaircissements sur les mouvements d’humeurs observés au sein de cette communauté.

Le président de la Communauté musulmane, El hadj Abdoul Rasmané SANA accompagné de certains membres, ont tenu un point de presse ce lundi 28 octobre 2019 à Ouagadougou. En effet, les mécontentements observés, ces derniers temps au sein de cette communauté, étaient au menu des échanges.

Depuis l’avènement de El hadj Abdoul Rasmané Sana à la tête de la CMBF, des mouvements d’opposition, d’humeurs ou de mécontentements se font de plus en plus remarqués entre certains membres et les dirigeants. Pire encore, un groupe de ces derniers ont décidé de destituer le président Sana avant la fin de son mandat, au cours d’un “supposé” congrès qui se tient à Bobo-Dioulasso. C’est d’ailleurs ce qui justifie la tenue de cette rencontre.

Lors de ce point de presse, le président El hadj Abdoul Rasmané Sana a énuméré selon lui, les raisons de cette opposition venant de certains membres. A l’entendre, la personne qui conduit la délégation des opposants est le Cheick Mahamoud Bandé qui a voulu prendre la place du grand imam (hospitalisé hors du pays), sans l’accord du président. “Le début des conflits entre Bandé et moi, a commencé par là” , a soutenu El hadj Sana. Il poursuit en expliquant qu’il a recommandé de faire des enquêtes sur les recettes des boutiques situées autour de la grande mosquée, “mais jusqu’à présent, le secrétaire général a bloqué les dossiers à son niveau” , a-t-il fait savoir.

Il faut souligner que la suspension de certains membres par le président de la Communauté musulmane pour mauvaises conduites, est également un cas qui lui est reproché par ses détracteurs. En effet, El hadj Abdoul Rasmané Sana informait trois membres de la structure, de leur suspension jusqu’à nouvel ordre, de toutes les instances et de toutes les activités de ladite communauté, par lettre du 4 décembre 2018. Il s’agissait notamment de Boubacar Kouanda, d’Abasse Nabi et de Moussa Semdé, 3e vice-président.

Comme pour donner une bonne leçon à celui qui adopte une mauvaise conduite, ces trois personnes ont reçu l’autorisation de rejoindre les rangs après la mise en vigueur de ladite suspension. “C’est peut-être ce qui les a conduits à se comporter ainsi, pensant que c’est la peur qui nous amène à les réintégrer dans nos rangs” , a indiqué le président, avant de préciser que le “supposé congrès” que les opposants organisent à Bobo-Dioulasso est “un théâtre” car la communauté musulmane n’est pas au courant de cette rencontre.

Par ailleurs, El hadj Abdoul Rasmané Sana n’est pas prêt à renoncer son poste à la tête de la communauté musulmane. “Il y a des gens qui disent que je ne suis plus le président de la communauté musulmane. Alors, je vous informe et je profite informer l’opinion publique que je suis toujours le président de cette communauté jusqu’à la fin de mon mandat qui reste huit (08) mois. Après ce mandat, celui qui est intéressé peut aussi déposer sa candidature pour ce poste” , a-t-il précisé.

Tout en réaffirmant sa volonté et son engagement à travailler dans l’honnêteté pour le bien-être de toute la communauté musulmane du Burkina Faso, El hadj Abdoul Rasmané Sana a invité les opposants à l’union, à la solidarité et la cohésion sociale. “J’invite ces personnes à venir partager leurs idées avec nous pour qu’ensemble, nous puissions aller de l’avant, car le travail bien fait est récompensé par Dieu, le Tout Puissant” , a-t-il terminé son propos.

 

Soyez le premier à commenter sur "Crise au sein de la Communauté musulmane du Burkina Faso : Le président entend terminer son mandat"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*

4 − 2 =