Le  Chef de File de l’Opposition Politique du Burkina Faso a tenu ce mardi 3 juillet 2018 sa conférence de presse hebdomadaire animée par son Président himself. La gouvernance à mis-mandant du Président Roch Marc Christian Kaboré est passée au peigne fin. Tous les domaines d’activités ont fait l’objet d’une analyse froide et sans complaisance du chef de File de l’Opposition.

L’examen d’une gouvernance de deux ans et demi ne pourrait se faire le temps d’une conférence de presse. Cependant, le Chef de File de l’Opposition du Burkina Faso, Zephirin Diabré a quand même essayé en résumant ses propos sur les tendances de cette période. Ce mardi 3 juillet 2018, il a passé à la loupe, les actions du parti de la majorité depuis son accession au pouvoir jusqu’à nos jours, au cours de sa conférence de presse à Ouagadougou. La sortie médiatique le 24 juin dernier du Président du Faso a été le premier point analysé par le CFOP.

Non sans fustiger cette sortie, Zéphirin Diabré espérait que cela devrait être l’occasion pour le PF, à l’endroit des masses laborieuses de notre pays, de faire un diagnostic de la situation nationale et donner une orientation claire. Au lieu de ça, poursuit-il, cette sortie qui semblait improvisée et impréparée, n’a été qu’une tribune pour le PF, d’annoncer sa candidature aux élections présidentielles en 2020. Aussi, qu’est-ce qui peut pousser un Chef d’État à mis-mandat, à annoncer sa candidature avec une telle précipitation, se demande le CFOP ? Pour eux, la seule hypothèse possible, c’est que le PF craint que son camp ne lui préfère que quelqu’un d’autre. La conclusion que le CFOP tire, c’est que le Burkina Faso n’est plus dirigé par un Président au-dessus de la mêlée mais par un Président-candidat qui est entré en campagne.

Le Chef de File de l’Opposition du Burkina déclare sans équivoque que l’État burkinabè est en train de disparaître en évoquant la gouvernance politique du MPP. « Diriger un pays, c’est prendre des décisions quand il le faut. Malheureusement, nous avons un gouvernement poltron qui refuse de s’assumer », a dardé M. Diabré et d’ajouter : « la pagaille ne fait que s’enraciner irrémédiablement dans la mentalité collective ». Il affirme également que notre État est en train d’être submergé par l’incivisme et d’autres mauvais comportements de masse dus aux agissements de nos gouvernants. En outre, il laisse entendre que l’incompétence est devenue en deux ans et demi, la vertu la plus récompensée au Burkina car l’appartenance politique est devenue la garantie de la promotion professionnelle et économique.