Chambre de commerce du Burkina : Un bilan 2018 reluisant malgré l’insécurité

Ce mardi 12 mars 2019, les élus consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-B) ont animé une conférence de presse au siège de ladite faitière. L’objectif de cette rencontre avec les Hommes de Médias, est de présenter le bilan des activités 2018 qui, selon eux, a été fructueux.

Faire le bilan des activités de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-B) est devenu une tradition pour les élus consulaires de la CCI-B, qui s’insère dans « une logique de redevabilité vis-à-vis de la communauté des affaires burkinabè », selon le président Mahamadi Savadogo. Après la mise en place des différentes structures dans cette institution, des activités pour accompagner l’économie du Burkina Faso, ont été engagées.

« Grâce à la détermination et à l’action concertée des milieux d’affaires et du Gouvernement burkinabè, le bilan de la mise en œuvre du Plan stratégique de la mandature (PSM) est satisfaisant », laisse entendre monsieur Savadogo. Le taux d’exécution physique moyen des différentes activités qui est de « 79,68% » annonçant ainsi un plan stratégique de la mandature « constante et rassurante au bénéfice du secteur privé burkinabè ». Malgré le contexte sécuritaire, l’abnégation des différents acteurs a permis de « maintenir notre économie sur les sentiers de la croissance », se réjouit le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina sans manquer de saluer les principaux acteurs pour cette action.

Selon le Directeur général, Issaka Kargougou, les activités menées au cours de l’année 2018 se regroupent en 5 axes. Les activités de développement, de renforcement de capacités, d’accompagnement des acteurs de cette institution, de formation de la jeunesse, ont été possibles. L’activité la plus symbolique a été la commémoration des 70 ans d’existences de la CCI-B. « 2018 fut aussi une année de grands défis traduits par la volonté des premiers responsables de conforter la place de leader qu’occupe la CCI-BF dans l’appui au secteur privé », confie-t-il. En effet, la gouvernance de la CCI-B a été améliorée comme l’installation du conseil des sages ainsi que la mobilisation de l’intelligence consulaire. La création et le lancement du Centre d’appel sur les préoccupations des entrepreneurs (CAPE), le cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue État/ secteur privé…, sont entre autres, les activités qui ont été réalisées en 2018 avec une exécution de 84,81%.

L’axe deux (02) avec un taux d’exécution de 69,12% s’est accentué sur le développement du capital humain et la facilitation de l’accès au financement du secteur privé. Les activités menées sont, l’achèvement de l’étude pour la construction d’un centre de formation professionnelle à Bobo Dioulasso, l’ouverture de nouvelles filières « électrique auto » et «licence transport logistique», la formation de 1142 personnes au CFTRA, l’organisation de sessions de formation au profit d’acteurs économiques.

Le développement de l’intelligence économique et du portefeuille de services d’appui-conseil aux entreprises, a permis de présenter des rapports sur le climat des affaires, l’obtention facile des visas d’affaires, la création de 12 206 entreprises formelles, la tenue du 5e forum Africallia, le symposium national, le forum, le colloque international, les journées nationales de la logistique, la participation à des missions commerciales, appui aux entreprises…, enregistrant ainsi un taux d’exécution de 85,99%

L’accompagnement de proximité des entreprises dans les régions, a été renforcé en témoigne l’ouverture de deux bureaux CEFORE/CEFAC à Manga et Ziniaré, l’organisation des caravanes d’appui aux entreprises, la sensibilisation… Ce quatrième axe inscrit un taux de réalisation de 93,57% avec une nette régression comparée à l’année 2017.

Quant au dernier axe avec un taux de 65, 33%, il s’est accentué sur le développement et le renforcement de l’offre en infrastructures et en équipements économiques en l’occurrence, les travaux de construction du parking à Abomey pour véhicule à poids lourds, la finalisation des travaux de génie civil, la réception d’un nouveau siège de la CCI-BF….

Le renforcement du secteur et la formation des jeunes ont été au centre des activités de l’année écoulée, qui ont permis d’avoir plusieurs acquis en témoigne le bilan honorable. Pour le Directeur général, une progression des résultats est fort remarquable, comparée à celle obtenue en 2017. Ainsi, l’année 2017 avait un taux d’exécution physique moyen annuel de 74% et celle de 2018 à 79,68%. Pour lui, « ce taux est jugé satisfaisant au regard des contraintes que l’institution a connues en 2018 ». Par ailleurs, d’autres activités nommées « courantes » ont été également réalisées à 82,08%. Les actions du PSM et des activités courantes donnent ainsi une estimation de 80,88%. Pour l’année 2019, plusieurs autres activités sont en cours comme la construction de 4 nouvelles DCR, l’opérationnalisation de la société d’accompagnement et de financement de l’entreprise, le lancement du projet d’appui à la transformation industrielle et artisanale, la dotation des associations féminines régionales en équipement…

Revenant sur les difficultés que rencontre le secteur industriel, monsieur Mamady Sanoh déclare que « chaque pays a une politique industrielle (…) et met en place des mesures de sauvegardes lorsqu’il y a une nécessité. Il faut que l’État nous aide. Les industries sont dans des grosses difficultés mais les choses sont en train de changer et d’avancer ». La question de l’industrie burkinabè doit être résolue définitivement par la mise en place « d’un système de contrôle de nos frontières pour que tout ce qui est importé paye les droits et les taxes qu’il faut », propose-t-il. Il a rassuré que des concertations sont faites pour protéger ces industries. Quant à la nouvelle coopération avec la Chine populaire, les élus consulaires disent ne pas être inquiets. Pour monsieur Sanoh, « c’est à nous d’être compétitifs, d’être prévoyants, d’être vigilants ».

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