Ce mardi 18 décembre 2018, le Chef de file de l’opposition a tenu son dernier point de presse de l’année 2018. Animé par Adama Séré, Yumanli Lompo et Amadou Kabré, plusieurs points d’actualités ont été au cœur des échanges où les conférenciers du jour n’ont pas manqué de faire connaitre leur point de vue.

Un hommage a été rendu au journaliste Norbert Zongo dont la commémoration du 20^e anniversaire s’est déroulée le 13 décembre dernier. Pour cette dernière conférence, plusieurs sujets d’actualités ont été abordés. Les conférenciers ont fait connaitre leur point de vue tout en interpellant les dirigeants.

La suspension des évaluations des élèves, lancée par la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) a été le tout premier point abordé. En effet depuis le 3 décembre 2018, le CNSE a lancé un appel pour la suspension des évaluations des élèves, la cause « pour protester contre les mauvaises conditions de vie et de travail » fait remarqué Adama Séré, président du RDEBF. L’année scolaire précédente a été secouée par la même crise à la même période puis des solutions ont été trouvées mais force est de constater qu’elles n’ont pas été respectées. « Nous sommes donc déçus au même titre que les acteurs de l’éducation et les sages médiateurs, que le gouvernement ne veuille pas respecter sa parole donnée », déplore-t-il. L’éducation a une grande importance et l’opposition a invité le gouvernement « à se réveiller et éteindre ce foyer » car en  plus des écoles fermées pour cause d’insécurité, les élèves du Sahel, Nord, Est et la boucle du Mouhoun privés d’écoles, l’atteinte au droit des enseignants par des violences et des menaces, vient ajouter au mécontentement des enseignants.

Concernant le sondage organisé par le Centre pour la gouvernance démocratique qui fait ressortir une moyenne de 4,91/10 attribuée au président Roch Marc Christian Kaboré, cette moyenne basée sur les réalités du terrain est « l’échec lamentable du régime Kaboré », laisse entrevoir l’opposition. Pour les conférenciers du jour, les résultats obtenus montrent les réalités vécues sur le terrain. « Aucun secteur ne marche (…). De la sécurité à l’économie, de la santé à l’éducation, des infrastructures à la réconciliation, tout est en panne et en décadence », constatent-ils puis d’ajouter : « ce qui nous fait plus peur, c’est la répercussion que cette pagaille du MPP aura sur les générations futures ».

Le cas de Safiatou Lopez Zongo, n’est pas resté en marge pour cette dernière conférence. N’affirmant pas son innocence et déplorant son état de santé qui se dégrade, l’opposition demande « sa libération provisoire pendant que la procédure suit son cours ». Pour l’opposition, « rien de sérieux n’est reproché à Madame Lopez. Elle est abusivement détenue pour des raisons politiques ». Aussi depuis son arrestation, aucune avancée n’a été remarquée dans le dossier. « Nous tiendrons le pouvoir MPP responsable des éventuels problèmes qui surviendront suite à cet emprisonnement sans raison valable de Madame Lopez », informent-t-ils. Ils ne manqueront pas de tirer la conclusion d’une menace qui est en train d’être entreprise sur les leaders de la société civile et des partis politiques.

Quant à la rencontre avec la Coalition contre la vie chère (CCVC) et le Premier ministre qui n’a pas été fructueuse, l’opposition politique montre sa déception de l’attitude du gouvernement par son refus de baisser le prix des hydrocarbures. « Les arguments que le pouvoir a avancés pour augmenter le prix du carburant ne tiennent pas. Pendant que des ministres construisent des résidences luxueuses sur le dos du peuple, on demande au citoyen lambda de serrer la ceinture », dénoncent les conférenciers. L’opposition politique réaffirme sa solidarité dans toute lutte qu’aura à mener la CCVC concernant la vie chère et la réduction du prix des hydrocarbures.

Par ailleurs, les conférenciers du jour ont salué la tenue de la 6^e académie verte de l’Afrique de l’Ouest à Ouagadougou qui rassemble plusieurs pays. L’objectif de cette académie est de renforcer « les capacités des participants pour des élections crédibles et apaisées », mais également « d’apporter la contribution des écologistes à l’insécurité qui sévit dans notre sous-région ».

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